Bonjour Florent.
Bien que votre texte soit très bien écrit, il repose sur une erreur de jugement. En effet, vous raisonnez comme si les dégradations de l’Homme n’avait d’importance qu’à ses yeux, et que la vie suivait un cours « normal ». Or, si vous pouviez discuter avec Darwin, il vous expliquerait que l’évolution se compte en millions d’années, et
pas en centaines !
Si vous prenez le temps d’aller lire mon article « Le monde change, mais pas nous. », vous comprendrez peut-être que le réchauffement est en voie d’emballement, et que nous avons donc de « bonnes » chances d’atteindre la fourchette haute des prévisions avant la fin du siècle.
Or, quand on sait qu’une glaciation (soit une différence de température mondiale de 4°) met entre 10 à 20000 ans à s’installer, que penser de 6° en 200 ans (et nous ne savons pas ce qu’il va se passer après !) ? Savez-vous qu’une augmentation d’1° sur un pays comme la France (et nous l’avons déjà dépassé), correspond à une remonté de 150 km de la végétation. À votre avis, combien faut-il de temps à une forêt pour se déplacer ?
Le réchauffement climatique ne concerne pas que l’Homme, loin s’en faut, et il ne faut pas croire que la Vie est éternelle sur Terre. Demandez à un géologue de vous parlez du Permien, et il vous montrera des strates où quasiment toute vie avait disparu (cette époque à vue disparaître 95% des espèces vivantes, qu’elles soient animales ou végétales, terrestres ou maritimes).
Je ne partage donc pas votre optimisme, même en faisant abstraction de la vie de mes enfants, et quand je me tourne vers l’univers, j’y vois plus de planètes mortes que de planètes en vies.