Dans le film Matrix, il faut se
déconnecter de la matrice pour en sortir et prendre conscience
de la réalité, du « monde
qu’on superpose à notre regard pour nous empêcher de voir la vérité. »
Pour cela Néo doit suivre le lapin blanc (proche de celui de Lewis Carroll) et
s’affranchir de ses repères décrépis.
L’allégorie
de la grenouille traite du phénomène d’accoutumance conduisant à ne pas
réagir à une situation grave.
Donc : 7 milliards de
grenouilles sont chauffées à feux doux dans une énorme marmite.
L’ébullition
n’est pas pour tout de suite, il y a un effet d’inertie et donc de latence...
Les degrés sont
inégalement répartis dans la marmite.
Par endroit
encore frais, plus généralement tiède et par endroit : ça chauffe.
Là où il fait
frais, on coasse, là où c’est tiède, on se prélasse…
La grenouille au
frais, voit la grenouille amorphe au sang chaud s’agiter et se noyer.
Combien
sauteront de la marmite avant que leurs cuisses se ramollissent ?
Combien
sauteront de la marmite avant que le couvercle ne se referme ?
That is the
question ?
Si elles
s’identifient au comportement des unes aux autres, suivant le
comportement moyen et juxtaposé, elles seront en posture d’incrédulité béate ou
d’indécision placide devant l’inéluctable : Le bouillon.
Pas facile
pour une grenouille ankylosée de sortir
du bouillon d’inculture dans lequel elle a fondé ses repères.
Qu’en bien
même : Que ferait la grenouille
téméraire ?
Trouver les
grands échassiers pour leur foutre une branlée, ou éteindre le feu (c’est-à-dire
faire sauter la banque et la téloche), serait
une histoire incongrue.
Convaincre toutes les grenouilles de
renverser la marmite en la faisant tanguer, serait une autre option, mais voilà :
Là où il fait
frais, on coasse, là où c’est tiède, on se prélasse…
Diviser pour
régner…
Il y a aussi
la prière, ma foi, on dit bien grenouille de bénitier.