Le collège unique a été crée dans le seul but d’allonger la durée des études. C’est-à-dire de retarder l’entrée des jeunes dans le marché du travail et de diminuer les statistiques du chômage.
Des jeunes illettrés, l’école de la République en forme des masses depuis des décennies. Sauf qu’à l’époque, ces jeunes étaient très rapidement sortis du système scolaire et envoyés en apprentissage. Et les statistiques sur l’échec scolaire étaient beaucoup plus rares, voire inexistantes. Certains « chanceux » avaient une séance de rattrapage lorsqu’ils passaient le service militaire et apprenaient les rudiments de français qu’ils n’avaient pas sus assimiler à leur enfance.
Pour maîtriser le français à l’écrit, il faut lire. Pour avoir de l’éloquence, il n’y a pas mieux que les récitations. Apprendre des poèmes, des passages de romans par cœur.
Il faut donner le goût de la lecture dès le plus jeune âge. Il y a 12 millions d’élèves en France. Si on se fixait pour objectif de faire lire aux élèves 5 romans par an, cela fait 60 millions de livres à imprimer. Si l’État décidait de subventionner (i.e impression et distribution gratuites des livres dans les écoles), on est bien d’accord que le coût annuel d’une telle politique ne dépasserait pas les 150 millions d’euros ? On pourrait par ailleurs construire les programmes à partir de ces bouquins. Et pourtant, personne n’en a eu l’idée.