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Commentaire de kimbabig

sur Lapsus, bourdes, gaffes et couacs... Les symptômes de gouvernants qui ne dirigent plus rien


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kimbabig 29 juin 2013 14:46

 Le NPA veut la rupture avec l’union européenne, certes, puisqu’il veut « mettre à bas le type de construction européenne faite à ce jour, rejeter les traités européens, démanteler les institutions actuelles », mais d’un autre côté, il affirme qu’« il faut une réponse européenne à la crise », que »l’europe est bien la bonne échelle pour avancer des solutions à la crise. », ce qui n’incite vraiment pas à lui accorder confiance pour se débarrasser de l’union européenne et du capitalisme, puisque le MEDEF cite exactement les 2 derniers arguments : il veut agir au niveau européen car c’est justement là où ses chances d’imposer ses vues sont les plus élevées, car tant ce grand capital est apatride, tant les masses populaires sont en symbiose avec leurs nations (ce qui fait que lorsque le XI de France remporte une coupe du Monde, on trouve trouve la moitié du pays en train de hurler sa joie dans la rue). Donc le NPA veut mener son combat sur un ring préparé par et pour ceux qu’il dénonce : soit il aime les causes perdues, soit il veut détourner l’attention des gens pour les mener dans une impasse, en permettant que perdure l’exploitation qu’il dénonce.

Si le capitalisme financier et prédateur peut imposer sa loi pour écraser les masses populaires, c’est par l’intermédiaire d’organisations comme l’union européenne. S’il tient absolument à défaire les Nations de leur souveraineté, c’est justement parce ces Nations sont le cadre dans lequel les masses populaires pourront le plus facilement imposer un compromis à leur avantage, parce qu’elles sont en symbiose avec ce cadre national, que le sentiment d’appartenance à ce cadre autorise la création de solidarités.

La bourgeoisie capitaliste aura certes pu profiter du cadre national pour faire son beurre, mais c’est dans ce cadre que les masses populaires ont pu la contraindre à de nombreuses concessions, comme ce fut le cas en 36, en 45 et en 68. La bourgeoisie a tenté d’user du « nouvel ordre européen » imposé par l’Allemagne d’HItler pour détruire ce qui fut acquis au plan national en 36. Maintenant elle veut compter sur « le second nouvel ordre européen », l’union européenne (réalisé par les mêmes, finalement, quand on regarde le parcours du 1er président de la commission européenne, Hallstein, cadre du parti nazi avant de devenir un ardent défenseur du fédéralisme européen http://article-50.eu/walter-hallstein-qui-etait-vraiment-le-premier-president-de-la-commission-europeenne/), pour détruire ce qui fut acquis au plan national en 45 et en 68.

Tant que le NPA propagera l’amalgame entre la nécessaire volonté de se débarrasser de l’ue et un repli nationaliste, qu’il encouragera à l’autophobie nationale alors cette autophobie est propagée par les « élites » justement pour amener les masses populaires à s’aito-dénigrer (le battage organisé par l’oligarchie capitaliste autour de la prétendue « nullité Française » des « gréviculteurs » et des « assistés » comparée à la « vertueuse » et « travailleuse » Allemagne qui peut faire accepter à sa population l’idée de travailler pour 1€ / h rappelle furieusement les discours collabos), il ne fera que saborder tout espoir de progrès social.

Un amalgame hors de propos, puisque justement la grande bourgeoisie capitaliste, le MEDEF, affiche sa détestation de la nation et son « besoin d’aire » euro-fédéraliste pour soumettre encore plus durement le peuple à ses intérêts.

Le drapeau Tricolore est celui de la Révolution et non spécifiquement celui de la bourgeoisie. Ce n’est pas parce que la bourgeoisie a essayé de reprendre cet étendard au peuple dès la réaction thermidorienne que cet étendard lui appartient.

A de nombreuses reprises le peuple a pu réaffirmer que cet étendard était celui du peuple dans sa totalité, et non celui de l’exploitation capitaliste, c’est ce qu’il convient de faire actuellement. L’emblème tricolore n’est pas non plus certes exclusivement l’étendard d’un mouvement syndical, il est celui du peuple dans sa totalité, donc y compris les petits artisans, commerçants, professions libérales, bref de tous ces gens qui finalement se retrouvent dans le même camp à subir l’emprise des banques, des multinationales. Discuter avec un petit commerçant, eût-il de fâcheuses tendances poujadistes, reconnaître qu’il fait partie de la même nation, n’est pas « céder à l’oppression capitaliste ».
Par contre, s’obstiner à vouloir mener un combat social dans un cadre taillé sur mesure pour que les banques et les multinationales, la plupart US, imposent leur loi, revient clairement à « céder à l’oppression capitaliste »

La serpillière bleue aux 12 mollards jaunes est justement l’étendard du capitalisme prédateur et de son alliée la bigoterie, car à la différence de la République Française, l’union européenne a été crée pour organiser la soumission des peuples.
Il ne faut pas l’oublier au lieu de flageller plus que de raison une Nation pour la défense laquelle le peuple doit se réunir s’il ne veut plus subir.


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