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Commentaire de machiavel1983

sur Etienne Chouard, Don Quichotte des temps modernes -II


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maQiavel machiavel1983 1er juillet 2013 17:36

@L’ auteur

C’est l’une des meilleures réfutations que j’ai pu lire du projet de Chouard, bien meilleur que le précédent article qui était pour moi de la branlette philosophique.

Je soutiens le projet de Chouard, mais j’admets que vous mettez le doigt sur des points très important.

1.  Concernant la liberté des anciens et celle des modernes, je pense que ces deux libertés sont incompatibles, ou l’individu est souverain, ou c’est la communauté à laquelle il appartient qui l’es. Vous montrez bien que la démocratie Athénienne est inapplicable dans l’individualisme moderne ambiant !

2.  L’allusion à l’abolition de l’esclavage dans la société Athénienne qui aurait rendu le régime démocratique impraticable n’a aucun sens, je ne vois pas ou vous voulez en venir. J’espère que vous ne considérez pas l’esclavage comme condition nécessaire à ce régime (surtout avec les progrès technologique actuel), ce serait un contraste d’évoquer un argument aussi idiot dans un article aussi brillant. J’oublie cette allusion …

3.  Vous posez la question de savoir dans quelle mesure la liberté individuelle moderne pourrait être le vecteur de la liberté politique tel que l’entendait les anciens … ma réponse est claire nette et précise : c’est impossible  ! La liberté politique telle que l’entendait les anciens requiert la perception de la société comme communauté holiste et organique, qui est au dessus de l’individu. Considérer que chaque être humain est seul maitre de lui-même est déjà une entorse grave à la liberté politique dans anciens , ce paradigme ne peut produire que des sociétés individualiste et utilitariste qui ne sont que des enchevêtrements d’associations volontaires à travers lesquelles chacun peut travailler aux fins qu’il se donne, en coopérant librement avec les autres .Donc selon moi , c’ est bien le libéralisme le problème ( bien que j’ admet que dans les sociétés antique , le processus d’ ’ individualisation était déjà bien avancé puisque la propriété privée existait, mais elles n’ étaient pas aussi atomisé que les sociétés actuelles  ).

4.  Concernant l’éducation à l’esprit critique et de l’instruction par les progrès scientifiques et l’émancipation individuelle, c’est un point de vue progressiste déconnecté de la réalité pour moi. La société de citoyens éclairés, c’est une lubie de philosophes et d’idéalistes, je crois qu’il faut rester dans le cadre du politique c.à.d. du possible. Kant parlait de libérer l’Homme de l’état de tutelle par la religion, mais le fait est que les collectifs humains  ne peuvent raisonner qu’en termes religieux. Libérer l’homme de la servitude de la religion, c’était vouloir le faire tomber automatiquement d’une autre servitude religieuse, celle de l’économie, du progrès quantitatif infini, du droit, de l’individualisme (ce qui est un paradoxe puisque cet individualisme aurait du contribuer à le libérer de la religion) etc.

5.  Donc, ce n’est pas un accident si la politique s’est laissé dépasser par les puissances économiques et financières, c’est le résultat de l’individualisme. Dans la société des individus souverain, la seule structure qui relève de la vie commune est le marché, et de ce marché libre ou chacun se préoccupe de ses intérêts égoïstes, il ne peut émerger que des mastodontes privées qui finissent par prendre le contrôle du politique. Il n’ ya donc pas un complot du capitalisme roi pour dépolitiser les individus pour les empêcher de devenir des citoyens éclairés (croyance absurde d’idéalistes  déconnecté de la réalité), ils étaient destiné à l’être dès qu’ils se sont mit à considérer que chaque être humain est seul maitre de lui-même …

6.  Pour revenir sur le projet de Chouard votre réfutation est excellente mais voilà comment je la réfute à mon tour : dans le cadre de sociétés individualistes et utilitaristes, l’économique supplantera toujours le politique. La seule manière de limiter le pouvoir des mastodontes économiques sur la société est de donner aux citoyens un contre pouvoir, un moyen par lequel ils peuvent contrebalancer les pulsions prédatrices de ces entités. Je ne crois pas à une démocratie Athénienne dans la société moderne, ceci dit on peut s’inspirer de certaines choses comme des magistratures tirées au sort. Pourquoi pas une combinaison de chambres de députés et de chambre tirées au sort ? Ca ne résoudra pas le problème mais ça le rendra moins mauvais. »En politique le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal">span> « Le prince », Nicolas Machiavel.


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