L’auteur s’imagine t-il vivre dans la décénnie enchantée 1970/1980. Cette époque mythique où le progrès social et sociétal était dans l’air du temps. L’époque du mouvement hippie, des voyages initiatiques à travers la Yougoslavie, la Grèce, la Turquie, Syrie, Irak, Pakistan, Inde jusqu’au Népal.

C’était l’époque des mouvements de libérations des femmes, des étudiants, des prolos. L’époque de la lutte contre l’impérialisme, le colonialisme, le paternalisme.

Hélas, la révolution ultra conservatrice se concoctait dans le secret des officines. Les ultra riches décidèrent de siffler la fin de la ré création, de la chienlit, du progrès social.

50 ans plus tard, ils ont gagné. Le féodalisme, le fascisme et le népotisme l’emportent sur la république démocratique, la méritocratie, l’imagination créatrice.

Tous les pays cités plus haut ont été détruits par des guerres ou subissent de graves crises sociales provoquées par l’empire américain.

 Le pouvoir faciste américains a inventé « le terrorisme est partout » comme alibi pour restreindre les libertés publiques, surveiller les déplacements et espionner la terre entière, « la pédo pornagraphie est partout » pour surveiller et contrôler internet, « le blanchiment d’argent est partout » pour surveiller et contrôler les finances privées, « le bolchévisme est partout » pour favoriser les intérêts privés des ultra riches en privatisant les profits, « la crise est partout » pour nationaliser les pertes financières issues de la spéculation... etc...

Des milliers d’arrêtés, de décrets, de lois, de traités internationaux encadrent sévèrement les mouvements citoyens. Le chômage de masse et la pauvreté galopantes dues à une mondialisation sauvage paralysent l’initiative individuelle. Les médias ne diffusent plus que des faits divers sanglants réels ou fictifs, angoissant les populations, les poussant à exiger des lois plus sévères et à voter à droite. 

Les ultra riches au final contrôlent tous les pouvoirs, l’éxécutif, le législatif, le judiciaire et les médias. Ce pouvoir là n’a rien à envier à celui des cartels de la drogue. Les opposants les plus dangereux doivent choisir en l’argent et le plomb, entre se soumettre ou aller en prison sur des preuves arrangées.

Le canabis est interdit, non pas parce qu’il est dangereux mais parce qu’il est subversif. La prohibition est à la mode et prospère sur tous les fronts, alors que les libertés régressent.