SCIENCE SANS CONSCIENCE N’EST QUE RUINE DE L’ÂME !
» Dans un consensus écrasant, la communauté scientifique reconnait
que le changement climatique est réel. Les gaz à effet de serre ont nettement
augmenté et sont une conséquence de l’activité humaine " a="a" encore="encore" rajendra="rajendra">i>
On vient donc nous expliquer une fois de plus que le GIEC, qui rassemble des scientifiques
dont la compétence parait indiscutable, fonctionne par « consensus ».
Selon le dictionnaire Larousse, un consensus est
un accord de consentement du plus grand nombre.
Ceux que l’on appelle les climato sceptiques
préfèrent la démarche qui comme le préconise Descartes doit mettre en doute
toutes les connaissances qui nous semblent évidentes pour établir un fondement
scientifique inébranlable dont sera déduit tout le reste.
Pour le GIEC le consensus, accord de la majorité
sur des points que l’on ne met pas en doute, relève peut être de la science
puisqu’il est pour partie le fait de scientifiques, mais il relève surtout de
la politique et pourrait être obtenu par vote, par référendum et pourquoi pas
par sondage.
« Science sans conscience n’est que ruine de
l’âme ». Notre bon François Rabelais aurait-il accepté de faire partie du
GIEC ou d’en cautionner les oukases et autres conclusions péremptoires ?
Est-il possible et raisonnable en effet, ainsi
que le fait le GIEC, de mélanger sans risque science et politique ?
Non ! Loin de moi l’idée de sous entendre
que la politique se fait au plus grand mépris de la conscience, mais
enfin ! Il y a quand même des arrangements, et l’exemple d’Albert Einstein
dont les découvertes ont été utilisées aux fins militaires que l’on sait, et
qui en a terriblement souffert, montre bien que les politiques sont parfois
loin de considérer que pour être véritablement au service de l’Homme, la
science doit être liée à cette conscience morale qui caractérise les vrais
scientifiques, et peut-être pas toujours ces mêmes politiques.
On objectera certes que ce sont les tenants et
conservateurs de l’ordre moral, qui s’opposèrent aux travaux de la première
dissection humaine que fit à Montpellier, Rabelais, le célèbre curé de Meudon.
Ce sont les mêmes qui firent que Galilée condamné
à la prison à vie par la
Congrégation du Saint-Office aurait murmuré dans sa barbe, le
22 juin 1633 : « Mais pourtant elle tourne ! ».
C’est vrai ! Mais après tout n’y avait-il
pas chez ces inconditionnels de la conscience morale un soupçon de comportement
politique lié au fait qu’il faillait ménager la chèvre et le chou, en
l’occurrence faire en sorte que l’école de médecine de Montpellier ne soit pas
trop en avance sur les autres ; ou que les partisans du géocentrisme ne
soient pas trop brutalement ridiculisés par Galilée.
Il a fallu la ténacité de Louis Pasteur pour que
son vaccin de la rage passe outre le consensus du monde médical dont il avait
le tort de ne pas faire partie.
Sans vous inviter Messieurs les scientifiques du
GIEC à faire preuve d’un peu de conscience dont on ne veut pas croire que vous
êtes dépourvus, pussions nous par contre vous inviter à un peu plus de
modestie, en ne considérant pas, comme le firent les géocentristes, que la
terre est le centre de l’Univers, et que les petits cirons que nous sommes sur
cette terre ont tout pouvoir pour régenter cet Univers et notamment agir de
façon irréversible sur les facteurs qui gouvernent le climat.
Pour en revenir à la conscience et afin que la
science ne devienne pas ruine de l’âme, il serait bon que cette science
dirigeât ses recherches, non plus sur les actions sans doute très marginales
que l’Homme pourrait avoir sur le
changement climatique, mais sur les conditions dans lesquelles l’humanité peut
s’adapter à ce changement sur lequel de plus en plus d’entre nous, et surtout
de grands scientifiques consensuso-sceptiques croient que ne pouvons que peu de
choses.
N’oubliez pas que de cette adaptation au
réchauffement, entre autres, dépend l’espoir que nous avons tous que ne meurent
plus de faim ces malheureux petits dont des dizaines ont disparu dans le monde
depuis que vous avez commencé à lire ce commentaire.
Mars 2012