@Alinea : c’est un peu plus complexe que cela. En théorie (et en théorie seulement), le comte de Toulouse est vassal du roi de France (cela veut dire, entre autres, qu’il lui « prête » son armée quand le roi en a besoin, qu’il lui doit hommage etc...) mais dans les faits, le comté est quasi indépendant et ce depuis longtemps, se transmet comme un « alleu » (dont je parle dans l’article) et il n’est pas exagéré de dire que le comte de Toulouse est, à l’époque qui nous occupe, aussi puissant et aussi (si ce n’est plus) riche que le roi de France.
Quant à la question de l’annexion, je répondrais qu’en effet, il s’agit bien de cela puisque par le traité de Meaux-Paris de 1229, le comte cède, à terme (à sa mort donc), toutes ses terres au roi de France. C’en est fini de l’ « alleu » et même du théorique et très lointain lien de vassalité. Le comté appartient désormais au roi.
Pour ce qui est du terme « France », il n’a à cette époque absolument aucun sens, ni culturel, ni linguistique, ni géographique. La France n’existe pas et n’a encore jamais existé, justement à cause du système féodal. Par contre, les rois centralisent de plus en plus leur pouvoir, ce qui, à terme, mènera à la France que nous connaissons aujourd’hui. Ce fut un travail de plusieurs siècles.