C’est assez interessant de lire tous ces commentaires. A heathrow, en 2008, les reacteurs étaient des Rolls Trent. La raison du manque de poussée des moteurs a été trouvée il y a 3 ans (en 2010) Il s’agissait d’un défaut de conception de l’échangeur de température huile-carburant ;
une petie zone à l’entrée de l’échangeur n’était pas réchauffée. Lorsque la demande de carburant était faible (cas de la descente et de l’approche) des cristaux de glace contenu dans le carburant froid (cas des vols longs a haute altitude) venaient obstruer partiellement l’entrée de l’échangeur, mais une faible quantité de carburant pouvait encore alimenter les moteurs (suffisante pour ralenti-vol)
En cas de remise en poussée importante, le débit permis de permettait pas d’accélérer le moteur, et la vitesse avion chutait, ce qui a provoqué le crash de Londres.
Je pense que ce type d’échangeur est probablement spécifique au moteur Trent et il est évident que tous ces équipements ont été modifiés depuis.
Cela dit, en plus de 30 ans de ligne, je n’ai jamais vu un pilote ne pas regarder la vitesse en finale. En général, on réagit dès la moindre variation de vitesse vers le bas, avant même de constater un écart visible avec la vitesse d’approche.En outre, il y a tout lieu de croire qu’ il était en auto poussée. L’argument du manque d’expérience sur la machine ne tient pas car c’est précisément dans cette situation qu’on fait le plus attention. de plus, la qualification de type (passée au simulateur) était satisfaisante et le captain possédait donc tous les sacrements pour son adaptation en ligne, durant laquelle le pilotage de base de la machine ainsi que les procédures de secours et d’urgence sont réputées acquises.
Les résultats de l’enquête seront interessants...