Au croisement du boulevard de la
République et de la rue Maurice Boyau les forces de l’ordre
installent un premier barrage. Les esprits s’échauffent au moment
où des brigades mobiles repoussent les personnes au delà d’un périmètre élargi.
Certains tentent alors de rentrer à leur domicile, et se font
fermement stopper. « Je dois dîner chez mon frère »
s’énerve une jeune femme, « il habite à quelques mètres
derrière le barrage » . Impossibilité de passer, on lui
demande de faire le tour. « Mais le tour par où ? »
s’interroge-t-elle tout haut.
Un instant plus tard, une mère de famille souhaite aller à la
supérette pour acheter des couches. On lui refuse le passage et l’un
des agents lui propose de « demander à [ses] voisins »
. Les forces de l’ordre sont inflexibles et le dispositif de
sécurité mis en place est très impressionnant. Peut-être trop ?
Un groupe de personnes bloquées rue Boyau, exprime son
mécontentement. Le ton monte lorsque plusieurs gardes mobiles les
refoulent énergiquement au fond de la rue. Quelques insultes fusent,
et un jeune homme lance à ce moment un projectile en direction des
policiers. Ces derniers sortent les flashballs prêts à riposter.
Mais ils n’en ont au final pas eu besoin, puisque les quelques
personnes énervées se sont tout de suite écartées des lieux.
Oui, une pierre a bien été lancée, cela
dans un état de tension ambiante. Toutefois nul caillassage ou
émeute, comme certains ont pu l’écrire, parfois dans le but de
profiter d’une polémique ainsi créée sur ces soi-disant
« voyous » ou « barbares »
. Quant aux informations faisant état de pillage de victimes,
d’histoires de vols
sur les personnels de secours et les journalistes, il s’avère que
rien de cela ne s’est déroulé. Seul un vol isolé dont a été
victime un membre du SAMU a été confirmé. Tout serait partie d’une
« source policière » et d’un membre du syndicat
Alliance cités par Europe 1. Mais le soir même et plusieurs fois le
lendemain, le préfet Michel Fuzeau, les services de pompiers, le
SAMU ou encore la Croix Rouge ont affirmé à nos confrères que les
opérations de secours s’étaient déroulées sans heurts et dans
le calme.
http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/47738/debordements-a-bretigny-ce-quil-sest-vraiment-passe/