"La richesse du sous-sol est surement (en partie) a l’origine de la guerre, mais surement pas les compagnies minières qui n’ont rien a gagnee a ne PAS POUVOIR EXPLOITER a cause de la guerre. Les compagnies minières veulent toutes de la stabilité.«
Classiquement les multinationales en Afrique profitent des kleptocrates au pouvoir installés par les »anciennes« puissances coloniales (pour la France c’est Déby au Tchad, Ouattara en Côte d’Ivoire, Sassou Nguesso au Congo, Bongo au Gabon...,) qui bradent les richesses de leurs pays pour leur clan et leurs maîtres. Mais une nouvelle tendance se dessine. Celle qui consiste à profiter du chaos pour traiter directement avec les forces dites loyalistes, les rebelles ou des milices qui sont encore moins regardantes et beaucoup moins gourmandes que les kleptocrates affidés à leurs maîtres néocoloniaux. Et encore plus en temps de guerre.
Ainsi Anvil Mining compagnie canadienne, concernant la région de Kilwa et ses mines au Katanga en RDC, a été accusée d’avoir fourni de la logistique (avions, camions, chauffeurs...) »à l’armée congolaise qui, en 2004, a violé, tué et brutalisé les
habitants de Kilwa. Selon les Nations Unies, on estime à 100
le nombre de civils décédés au cours de cette opération militaire, dont
certains ont été exécutés et jetés dans des fosses communes.« Des victimes congolaises du massacre de Kilwa réclament justice à la Cour suprême du Canada ; lire aussi : RDC : Les camions blancs de la mort.
Bien sûr la justice du Québec s’est déclarée incompétente pour juger de cette affaire.
Le gouvernement britannique a été mis en cause par Global Witness pour protéger des entreprises britanniques qui exploitent frauduleusement les minerais du Congo. On sait aussi que jusqu’il y a peu le gouvernement britannique soutenait aussi financièrement et logistiquement les pays frontaliers (Rwanda et Ouganda) accusés de déstabiliser la RDC par des mouvements rebelles.
»Le nom de plusieurs entreprises britanniques dont on sait qu’elles ont
fait le commerce de minerais provenant de l’est de la République
démocratique du Congo (RDC) aurait dû être communiqué au Comité des
sanctions des Nations Unies en vertu des résolutions du Conseil de
sécurité des Nations Unies adoptées en 2008 et 2009. Le gouvernement
britannique, en s’abstenant d’enquêter de manière adéquate sur les
entreprises et les individus, transgresse ses obligations légales
internationales, déclare Global Witness dans sa requête soumise ce jour."Global Witness intente une action contre le gouvernement britannique
pour non-inclusion des entreprises britanniques faisant le commerce de
minerais du conflit congolais sur la liste des entités visées par les
sanctions de l’ONU
Pour obtenir des renseignements complémentaires sur la manière dont les minerais de la RDC alimentent le conflit, veuillez consulter les rapports de Global Witness intitulés « Face à un fusil, que peut-on faire ? » et « Ne pas nuire - Exclure les minerais du conflit de la chaîne d’approvisionnement ». Global Witness met en évidence des liens entre des entreprises étrangères et la violence qui sévit en RD Congo.
Et aussi Greenpeace 7 novembre 2011 Violences en RDC : mise en cause du groupe forestier allemand Danzer Danzer est à nouveau impliqué, pour avoir transporté et payé le commando des « forces de sécurité », dans une opération de représailles contre les villageois d’une communauté forestière locale.
Et Survie L’AFD et le label FSC complices du pillage forestier
L’Agence française de développement prévoit d’octroyer à un de ces
industriels, Danzer, un prêt de plusieurs millions d’euros à taux
réduit ; ce qui revient explicitement à mettre à contribution les
contribuables français pour soutenir une entreprise directement
impliquée dans des violations des Droits de l’homme et dans la
fragmentation des dernières zones de forêts primaires intactes.
Ou bien sur l’AFP en mai 2012 : Une ONG congolaise a appelé les parlementaires de la République démocratique du Congo à mettre fin au « cambriolage » des importantes ressources minières du pays par des sociétés fictives basées dans des territoires britanniques.
Lire au 25 mai 2013 RDC : Global Witness dénonce l’octroi des permis forestiers artisanaux à des compagnies industrielles.
Ou bien regarder le documentaire de Greenpeace sur le pillage de la forêt « Du sel et du savon ».
Bien sûr, je ne dis pas qu’il n’y a pas eu de progrès depuis, notamment sur le commerce du Coltan mais de l’avis général et des rapports spécialisés montrent que le pillage continue avec des profits faramineux pour les multinationales qui plutôt que de s’adresser à un Etat ou même un clan de kleptocrates n’ont plus qu’à traiter directement avec des milices et obtenir l’accès et l’usufruit des mines pour une bouchée de pain avec bien souvent l’éradication des populations se trouvant sur ces terrains. Ils se trouvent que par un hasard surprenant les grandes puissances où résident ces multinationales alimentent en armes et soutiennent en dollars les deux parties en conflit (RDC et voisins frontaliers).
24/07 09:22 - Croa
Et encore j’exagère : Un peu plus gros seulement ! (Le tél. portable ne rentrerais plus (...)
24/07 04:47 - Binabik
Je ne peux pas parler pour ce que je ne connais pas. (ex forestier) Mais votre exemple de (...)
24/07 01:48 - Sam La Touch
24/07 01:47 - Sam La Touch
"La richesse du sous-sol est surement (en partie) a l’origine de la guerre, mais (...)
24/07 00:33 - Sam La Touch
24/07 00:30 - Sam La Touch
Excellente remarque ! Les multinationales impliquées par l’ONU dans son rapport de 2003 (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération