Etiqueter les gens est toujours caricatural et porte à confusion.
C’est quoi un assisté ? Un quinquagénaire qui vit du RSA parce qu’il n’arrive pas à retrouver du travail ? Une mère célibataire à la CMU ? Ou un haut fonctionnaire qui bénéficie d’un HLM dans Paris ? Ou même un milliardaire qui reçoit les allocations familiales ?
Pareillement, c’est quoi un capitaliste ? Un prédateur qui démolit la concurence, fait fructifier les subventions publiques et délocalise quand elles se tarissent ? Un grand patron qui planque ses profits dans des niches fiscales encourageant l’Art et licencie à tour de bras ? Ou un patron qui s’est fait tout seul et fait vivre une région ? Ou même un dégourdi qui a flairé un filon porteur et va se faire une petite fortune parce qu’il est compétent, bosseur et dynamique ?
Il est dangereux de lancer des mots en l’air qui veulent dire tout et n’importe quoi. Mais si on veut absolument les utiliser, autant prendre celui qui va le mieux : profiteur.
Et le profiteur peut être riche ou pauvre, d’ici ou d’ailleurs, professionnel de la politique, patron ou glandeur, fonctionnaire ou privé, de droite ou de gauche, de Neuilly ou de Trappes, c’est toujours celui qui nous pompe, qui gratte partout où il y a du blé à se faire sur le dos des autres, qui exploite leur travail, qui ne sait et ne veut rien faire par lui-même sans aides publiques. Ca n’a rien à voir avec le capitalisme ou le communisme, et tout avec un état d’esprit de voleur, une triste mentalité.