A l’enfoiré,

Je ne connais rien aux bonzaïs et suis assez maladroit avec les orchidées, plus généralement les plantes d’intérieur m’intéressent peu.

Mon truc, ce sont les plantes vivaces rustiques qui supportent bien le froid et les annuelles qui se ressèment ( rosier, hémérocalle, népéta, sédum, euphorbe, coquelourde, lavande, verveine santoline, graminées, hortensia, scabieuse, centaurée, anthémis, monarde, heuchère, campanule, hosta, lychnis, achillée, ancolie, stachys, etc...

Lorsque j’ai débuté en jardinage mon modèle était celui des jardins anglais constitués de plate-bandes ( mixed borders) où la floraison des plantes se succède afin d’offrir une scène en toutes saisons. C’est une science très difficile et j’ai fait à peu près toutes les erreurs du jardinier néophyte ( plantations trop serrées, plantes mal assorties, effet jardiland, terrain mal préparé, soins inadaptés ). Avec le temps, l’expérience et surtout le travail autonome de la nature les choses ont pris forme.

Je me tiens à quelques principes de base. Quand une plante ne se plait pas, je n’insiste pas, cela signifie qu’elle n’a pas trouvé son biotope. Je laisse proliférer tout en gérant la quantité de celles qui se plaisent. Je raisonne en terme de masses ( formes et surfaces) et de couleurs. J’évite le côté collection ( le jardinier débutant enthousiaste veut toutes les sortes de plantes, c’est une erreur), je pense désormais à toutes les saisons ( j’avais complètement délaissé l’hiver par exemple), j’arrose le moins possible, je nourris beaucoup ( compost, fumier de cheval, engrais bios, guano, algues séchées) car les plantes à fleurs sont gourmandes, je ne mets aucun traitement chimique nuisible aux insectes.

Cela donne des plantes saines, un jardin vivant, pas trop de travail pour un espace totalement artificiel, c’est la définition même du jardin mais qui donne l’air de pousser tout seul.