En Provence, l’eau n’est ni rare, ni précieuse... , depuis 1963.
Le Canal de Provence dispose de 700 millions de m3 d’eau du Verdon par an, elle en distribue 300 millions, le reste part à la mer....
Décret d’application du 15 mai 1963 signé par De Gaulle : création du Canal de Provence qui doit alimenter TOUS les départements de la Provence.
Le décret donne la liste de toutes les communes, de tous les départements de Provence qui doivent êtres accordées, dont les 153 communes du Var qui doivent être alimentées par le Canal de Provence.
Tous les départements ont été raccordés, ... sauf le Var. Qui compte néanmoins une vingtaine de golfs, lesquels consomment chacun autant d’eau qu’une ville de plusieurs milliers d’habitants...
Dans le Var, dans les années 80, une adduction a été construite à partir du Verdon, elle descend nord/sud vers le littoral, alimente certaines communes sur le tracé, et les villes littorales autour de Toulon. Point.
Pour le reste du département, le décret n’a pas été appliqué, ce qui est parfaitement illégal, mais qui a fait la fortune des installateurs de forages....
Les responsables du Var de l’époque ayant décidé que ce serait ainsi, ce qui est illégal aussi, car, en France, il est interdit de doubler un équipement public par un autre, c’est du gaspillage d’argent public, et une faute de gestion financière.
C’est pourtant ce qui a été fait dans ce département : les contribuables ont participé au financement des travaux pharaoniques du Canal de Provence, puis ont financé les forages,
dans un silence assourdissant.... , aussi bien à l’époque que maintenant. Silence radio.
1995. La Cour Régionale des Comptes met son nez dans ce pataquès... :
« Les pouvoirs publics ne peuvent subventionner de façon lourde le Canal de Provence, et encourager les Collectivités à se doter d’une alimentation autonome, alors qu’elles pourraient facilement être desservies par le Canal de Provence. »
Ce qui va sans dire, va encore mieux en le disant... , mais qui lit les rapports de la Cour des Comptes... ?
Le pompage effréné des nappes phréatiques, aussi bien par les pouvoirs publics que par les particuliers, font que ce département, le moins bien pourvu de cours d’eau de toute la la Provence, a vu ses rares cours d’eau asséchés... , il ne fait pas bon être poisson de rivière dans le Var.
L’argument donné aux citoyens -contribuables a été pendant des années, de leur faire croire que l’eau était rare, alors que ce qui était rare, c’était les hommes politiques qui appliquaient le décret de 1963...
Depuis, de nombreux Maires ont mis le nez dans le décret de 1963, ont compris qu’ils s’étaient faits rouler dans la farine, et le Canal de Provence s’étend progressivement, avec 30 ans de retard...
Tant qu’il neigera sur les Alpes, les réserves en eau du Verdon et de la Durance permettront d’assurer l’approvisionnement en eau de la Provence, sans aucun problème.
Former les citoyens à la compréhension du cycle de l’eau, et surtout leur apprendre à protéger l’eau des pollutions est une bonne chose, mais je ne vois pas l’utilité de faire croire à la rareté de l’eau en Provence ?
Jouer du Pagnol avec 60 ans de retard, n’a plus aucun sens.