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Commentaire de Claude DP

sur Présidentielles 2007 : Dominique de Villepin hors course ? Faux !


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Roues Libres Claude DP 30 mars 2006 15:22

Il m’épate finalement Galouzeau. Son admiration pour Napoléon est sûrement sincère. Vision, courage, détermination et Pont d’Arcole s’il le faut. Il a du sang ce type. Et des nerfs. Je n’étais pas un fanatique de la charge anti-US française au Conseil de sécurité à propos de l’ Irak. Je n’ai jamais vu les Américains comme hélas, la majorité de mes compatriotes les voient du gros bout leurs jumelles. Donc cette « révolte » française m’a fait un peu mal, même si je ne nie pas qu’elle était justifiée. Sur la manière par contre, de Villepin m’avait impressionné. On imagine Hollande dans le même rôle...

L’ homme est un dur, un vrai. De ceux qui décident et agissent seuls. c’est d’ailleurs ce qu’on lui reproche aujourd’hui. J’ai apprécié à ce propos l’intervention de Raymond Barre l’autre soir dans l’émission de FOG qui n’a pas hésité à dire avec sa manière inimitable que l’art du gouvernement requiert qu’il soit fait abstraction lorsque c’est nécessaire de la recherche d’un consensus. Surtout quand il est impossible. Nous en sommes là aujourd’hui. Il faudra une fois pour toutes que dans ce pays, le dernier mot ne soit pas donné à la rue. L’ enjeu même du CPE qui est tout à fait mineur est en effet très largement dépassé désormais. C’est de la capacité qu’aura ce pays à s’engager sur la voie des réformes indispensables qui l’attendent qu’il s’agit. S’il cède nous sombrerons définitivement. Il faut donc qu’il tienne et il tiendra au delà des manifestations de mardi prochain qui, j’en suis sûr marqueront le reflux. La tension est donc tout à fait normalement à son paroxysme. Le syndicats sont probablement à l’aube d’une de leurs dernières défaites. A moins d’être une nouvelle fois sauvés par l’arbitre...

Et puis qu’a-t-il vraiment à perdre de Villepin ? S’il est contraint à la défaite, il aura de toute façon considérablement affaibli Sarkozy qui aura le plus grand mal à passer dans un tel contexte, l’échéance de 2007. Et ces deux là se le sont dit : ce sera au dernier sang. Sarkozy défait ouvrirait en grand la route à un de Villepin, leader idéal d’une opposition à une présidence de gauche contrainte par les faits à la réforme et à la trahison de ses propres valeurs. S’il gagne et qu’en plus le chômage reflue grâce aux CNE/CPE, il devient l’homme des réformes assumées sans compromis, face à un Sarkozy condamné au ministère de la parole et à une gauche repoussée sur ses extrêmes. De quoi ébranler bon nombre de girouettes à l’ UMP.


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