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Commentaire de Abou Antoun

sur Islam : les errements de la Sorbonne et la démission des philosophes


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Abou Antoun Abou Antoun 10 août 2013 19:55

Bonjour Emile,
Je lis toujours avec intérêt vos articles. Même si vous n’êtes pas ’issu du sérail’ je vous considère comme un spécialiste et la plupart du temps mon niveau d’incompétence concernant les sujets exposés ne me permet ni d’abonder dans votre sens ni de prendre le contre-pied. Je me détermine rarement par rapport au contenu. Toutefois, en tant qu’athée je trouve qu’on en fait beaucoup trop autour des religions et plus spécialement autour des religions monothéistes que je considère comme une sorte de poison, même si dans l’histoire elles ont joué un rôle fédérateur donnant naissance, le plus souvent dans la douleur, à des ’civilisations’ hélas antagonistes.
Cet antagonisme existe toujours dans l’esprit du fidèle de base et nous pouvons craindre en Europe, des dérives similaires à ce que nous observons au Moyen-Orient.
J’ai partiellement vécu la guerre du Liban qui, même si ses origines sont multiples, s’est nourri des clivages confessionnels. Or le cas du Liban est typique, ce n’est pas une ethnie contre une autre, les patronymes libanais se retrouvent dans toutes les communautés, ce sont des parties des mêmes familles qui se retrouvent dans un camp plutôt que dans un autre à la faveur de conversions conversions intervenues quelque centaines d’années plus tôt. Les libanais sont une même ethnie, ils ont tous la même culture de base (la culture arabe) et ils se sont livré une guerre fratricide. Ce que nous voyons aujourd’hui en Syrie et en Irak sont également des guerres de religion entre des factions ayant la même culture et la même origine. Ces choses se sont déjà produites ici, sur notre territoire, ce n’est qu’une question de foi (mineure) qui a plongé la France dans les horreurs des guerres de religion. A une époque très récente on a vu des choses analogues en pays chrétien (guerre de l’Ulster).
Le politique doit donc tenir les religions (toujours dangereuses) à l’écart en maintenant un cap laïc très ferme sachant que rien n’est jamais acquis comme le montre l’exemple actuel de la marche arrière opérée par la Turquie d’aujourd’hui que ne reconnaîtrait pas Mustapha Kemal.
Aujourd’hui en France le politique (toutes tendances confondues) est faible devant le religieux. Le religieux, particulièrement l’Islam, est caressé dans le sens du poil, on va inaugurer des mosquées, on se montre dans des fêtes rituelles, etc. C’est exactement ce qu’il ne faut pas faire. Peut on imaginer sous la troisième République vis à vis de l’Église des comportements analogues à ce que nous observons aujourd’hui vis à vis de l’Islam ?
Le fait religieux peut difficilement être combattu, 70 ans d’athéisme officiel en Russie n’ont pas eu raison de la foi orthodoxe dans ce pays, et il faut garder cela en mémoire. Mais il est important d’ignorer le fait religieux et de le combattre quand il entre en conflit avec les lois du pays. Les mutilations rituelles ne devraient pas être tolérées sur des enfants mineurs dans un pays civilisé, cela devrait rester des décisions d’adultes. Il n’est pas admissible non plus que le gouvernement de la République n’exige pas une mise au point, un correctif, concernant certains aspects du Coran comme la punition de l’apostasie, de l’adultère, etc.
Ces pratiques sont inacceptables dans un état moderne et les représentants des communautés religieuses qui les pratiquent doivent s’en désolidariser et les mettre hors la loi.


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