@Lucien-Samir,
Vos derniers articles
m’ont paru d’une grande justesse, et celui-ci est tout à fait
excellent. Le fait qu’à l’heure où je le lis il paraisse
désapprouvé par 70% des lecteurs, sur un site où sont
quotidiennement plébiscités des articles favorables aux pires
systèmes d’oppression (communisme en Corée du Nord, à Cuba,
césarisme poutinien, néonazisme du Heznbollah et j’en passe) c’en
serait une preuve supplémentaire s’il en était besoin.
Je n’ai
regardé que très superficiellement les réactions à cet article. A
tous les lecteurs qui expriment des réticences, je ne saurais trop
conseiller de voir le film d’Amine Bouziane qui était diffusé hier
sur LCP : « les bimbos d’Egypte, enquête sur un
paradoxe ». Le film date de 2012, il est donc antérieur à la
destitution de Morsi et il fait très bien voir ce que c’était que
la « démocratie » des Frères considérés alors par les
salafistes comme de dangereux libéraux.
A considérer les combats des femmes
tunisiennes, à voir que dans une Egypte complètement ratatinée par
l’idéologie des islamistes, le souffle de la liberté n’est toujours
pas mort et qu’il est entretenu par ces jeunes et charmantes
chanteuses populaires, on se dit que c’est des femmes que viendra
nécessairement, et probablement plus vite qu’on ne le pense, la
révolution qui balaiera les survivances du moyen-âge.
N’était cette criminelle complaisance
de l’Europe que vous dénoncez, à l’égard du pire des
obscurantismes, l’islam politique fanatisé serait déjà mort. Je
gagerais qu’il n’en a plus pour très longtemps. Ce ne sont même pas
des querelles de théologies qui finiront par y mettre fin, mais
l’élan vital des peuples trop longtemps mortifiés.