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Commentaire de Hamed

sur L'herméneutique de l'alliance du monde de l'islam et de la première puissance du monde


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Hamed 24 août 2013 14:40


Bonjour mon ami,

Vous me dîtes : « Je ne vous prends pas pour un « chercheur du souk ».

 Je suis heureux que vous ne m’ayez pas affublé de chercheur de souk, comme l’a fait Jonas par dépit de n’avoir pas convaincu son interlocuteur qui ne demande qu’à l’être. Evidemment dans la mesure où ce qu’il avance est rationnel, sensé, constructif, ce qui n’était pas le cas. Et que fait-il, Mr Jonas ? Il se dépense, il s’acharne à dépeindre Israël comme un modèle de démocratie, un Israël assailli par le monde arabo-musulman. Alors que le chercheur du souk lui développe des voies historiques, intelligibles et étayées par des exemples que tout ce qu’il disait ne faisait en réalité qu’enfoncer plus Israël.

Voilà, mon ami, il faut lire mes réponses et s’en imprégner non pour vous convaincre mais pour que vous compreniez par vous-mêmes, ce que d’ailleurs le monde entier a compris qu’« Israël n’est un appendice utile de l’impérialisme américain ». Et vous le savez même sans ma démonstration, sinon quel est le sens du lobby juif mondial incrusté un peu partout, et en Occident en particulier. Ce qu’il ne sait pas, mon ami Jonas, c’est qu’au-delà de tout, la création d’Israël sur la terre des ancêtres des Juifs ne relève pas de simples aléas de l’histoire mais est saisie dans un autre sens, que j’ai qualifié en « mouvement herméneutique de l’Histoire ». Parce que son avènement et son implantation pourtant nécessaires sont difficiles à « historiciser ».

De plus, un Israël crée par la guerre, une situation paradoxale sans précédent dans l’histoire et comme j’ai dit un peuple chassé par un autre peuple ne peut éviter le Tribunal de l’HISTOIRE. Et c’est cela que craint Mr Jonas, d’autant plus que la puissance américaine n’est pas éternelle. Que l’Amérique se retire de cette région ou n’a plus d’intérêt à le défendre, et le parapluie américain sur Israël se replie, Israël alors n’aura plus qu’à entrer dans les rangs de ses cousins ismaéliens. Voilà ce qu’il fallait qu’il saisisse, mon ami Jonas ! Mais c’est trop lui demander.

Et par « l’évocation par Jonas du « dialogue unilatéral » sonne juste », j’en conviens que le dialogue vous paraît « unilatéral ». Mais, pour qu’il ne le soit pas, dois-je donc, mon ami, m’abstenir à contrarier les certitudes de l’autre, en lissant les vôtres par exemple ? Et accepter toutes sortes d’affirmations qui ne résistent pas à l’analyse ! Ou choisiriez-vous de discuter avec réalisme et l’objectivité qu’exige un véritable échange ? A vous de me dire votre vision de l’échange. Discuter avec vérité, sens et compréhension de ce qu’on avance ou simplement coller des mots et phrases pour se donner raison. Apprendre de l’un ou de l’autre, i.e. s’enrichir ou rester et continuer dans sa pauvreté intellectuelle ?  

Vous me dîtes encore : « Il ne suffit pas de se présenter comme l’ami de tous pour être, par tous, reconnu comme un interlocuteur avec lequel on échange vraiment.  » Mon ami, je ne cherche pas à me présenter comme l’ami de tous, et ne demande à personne de m’écrire. Cela est votre appréciation et, à maints égards, elle est subjective. Je le répète, je ne fais que répondre à des questions qu’on me pose, tout en essayant d’être le plus objectif, le plus explicite possible. Et j’accueille avec plaisir les questions de l’autre car moi aussi, en répondant, j’apprends par moi-même… et par l’autre. Je pense que c’est réciproque, même dans le refus d’accepter l’autre.  

  Mon but n’est pas d’accaparer le dialogue ou d’asséner des vérités même si cela paraît l’être. Mon objectif c’est apporter un plus à la réflexion et à la connaissance du monde. Je n’y peux rien si mon raisonnement paraît souvent diffus voire difficile à saisir, bien au contraire, cela donne à réfléchir à celui qui échange avec moi. A faire sortir l’autre de ses certitudes, de ses fausses vérités et c’est ce qui transparaît  souvent dans mes réponses. Je sais que parfois cela agace, mais je n’y peux rien, et ne peux dire autre chose voire mentir pour le seul plaisir d’être agréable à l’autre. Et combien même le dialogue vous paraît « unilatéral », n’ai-je pas été inondé par Jonas et d’autres avant lui de messages, parfois très long auxquels j’ai cherché à répondre avec des convictions tirées d’une très longue recherche dans l’histoire universelle sous tous ses aspects politique, philosophique, économique, financière, monétaire… une recherche qui m’a accaparé beaucoup de temps, des années et des années. Sachez, mon ami, que mes écrits ne sont pas des écrits en l’air, I.E. PAS POUR LE SIMPLE PLAISIR D’ECRIRE, MAIS D’APPORTER UNE VISION REELLE ET NOUVELLE DU MONDE. Qui pourrait peut-être demain être moissonnée par d’autres esprits éclairés pour tirer une nouvelle PROPEDEUTIQUE pour les relations internationales et l’économie mondialisée… Le monde aujourd’hui, face à l’accélération du progrès et la mondialisation, est à la recherche de lui-même, et toute réflexion positive ne peut être qu’un plus dans l’ « orientation de plus en plus complexe du monde ».

Pour ce qui est de vos anticipations sur le choc des civilisations… et sur ma vision du monde, il vous faut encore patienter un peu parce que vous ne pourrez pas comprendre le film de l’histoire universelle avec les seuls moyens dont vous disposez, c’est-à-dire l’histoire telle qu’elle est racontée par les historiens, ou l’évolution économique du monde telle qu’elle développée par les économistes ou encore les conflits entre les civilisations tels qu’ils sont rapportés par les médias et les analystes de tous bords. Aussi, que vous lisez peut-être la Partie IV comme vous dîtes, ou que vous préjugez déjà que vous n’en attendez rien me fait penser que vous faîtes un peu comme Jonas, mon ami.

En d’autres termes, je dois lisser vos certitudes sinon l’échange est « unilatéral ». Je sais que l’on se sent agacé lorsqu’on ne trouve d’acquiescement chez l’autre. Mais l’échange étant ce qu’il est, je n’y peux rien s’il provoque un problème d’affectivité qui joue généralement dans toute relation humaine.  Dois-je alors vous mentir quand, par exemple, vous allez par des concepts tels que ceux que vous m’avez assénés : « Nos enfants, petits-enfants et ceux qui les suivront ont bien de la chance. Ils vont subir la violence. Ils vont subir la violence mondialisée par l’islamisation du monde, parallèlement à la grandissante violence qu’entraîne le capitalisme mondialisé. Mais grâce à vous ces veinards sauront que ces violences ont un sens. »

Non mon ami, « La violence mondialisée par l’islamisation du monde » est un non-sens même si en Occident tout souffle dans cette direction. Et que motive la forte présence en Europe d’une communauté islamique. Sachez simplement que cette communauté n’est pas venue du néant, mais trouve son origine de la colonisation et des guerres mondiales. Des milliers de vies de cette communauté ont été données pour cette Europe. Cette communauté a participé dans la reconstruction de l’Europe et participe aujourd’hui dans son bien être. Cette communauté fait partie de l’Europe. De plus, c’est dans les différences culturelles, religieuses, linguistiques… qu’on tire de la richesse et qui donne sens à la vie. Et le « monde se mondialise ». Et surtout que cette communauté musulmane n’a rien à voir avec la récession, la crise économique et le chômage puisqu’elle-même est frappée par ce fléau, et ce n’est pas elle qui a délocalisé l’outil de travail (les usines) en Asie, et en Chine. Cela relève de la courte vue des gouvernants européens qui n’ont pas pris en compte l’Histoire.

Comme d’ailleurs, vous avancez « la grandissante violence qu’entraîne le capitalisme mondialisé ». Il est vrai qu’il y a un économisme ravageur, mais il n’empêche qu’il travaille pour reculer les crises économiques ou à défaut il tente de l’atténuer. Vous ne pouvez que simplifier en parlant de violence qui, bien que réelle par le chômage qu’elle provoque, s’avère en vérité un processus inévitable pour faire repartir l’économie en Occident. Et il faut espérer que cette grandissante violence qu’entraîne le capitalisme mondialisé fasse repartir la croissance.

Cordialement





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