mardi 31 janvier 2012

Extrait :

« Il ne s’agit donc pas aujourd’hui pour moi de rectifier une erreur technique, mais de me battre pour mettre fin à une contre-révolution politique en revenant à ce que l’Europe aurait dû être dès le départ, un accord entre patries étayé par de grands projets communs et parvenant à une intégration en accomplissant ces projets, et non une Union monétariste conduisant tout le monde à la ruine, sous la tutelle financière et politique de la City et de son empire « impérial ».

Il faut donc sortir du système de l’euro et de l’Europe qui s’est fait depuis le Traité de Maastricht, condition pour pouvoir passer à un système de crédit productif public et retrouver notre indépendance nationale par rapport à un ordre européen actuel qui se reconnaît lui-même comme non démocratique. »

Il faut comprendre par « américaniser l’Europe » la référence faite au système d’économie productive prônée par Georges Washington et Alexander Hamilton,fondateurs des États Unis,qui étaient farouchement opposés au libre échange et à la privatisation de l’économie.Les présidents américains qui leur ont succédé ont,pour la plus-part,dévoyé ce système économique en laissant le système bancaire privé prendre la main sur le pouvoir économique des états,ce que nous déplorons tous aujourd’hui.C’est donc au système économique américain originel que Cheminade faisait référence en 2003,et non pas au système économique actuel dont le peuple américain est victime au même titre que nous-même.

L’opposition des principes de l’UPR et de S et P réside plutôt dans la méthode radicale d’une sortie directe de l’UE pour le premier,alors que S et P ne remet pas en cause le principe d´union européenne,mais rejette la totalité de ce qu’en ont fait les traités depuis celui de Maastricht.

Le trait d’union flagrant entre ces deux partis est la stricte séparation bancaire que prône Cheminade à travers la France et l’Europe,mais qui serait également indispensable à l’application d’un programme déterminé par le CNR d’Asselineau,comme il le fut en 1945 pour celui de de Gaulle,qui lui aussi voulait une Europe des patries,de l’Atlantique à l’Oural.

Pour l’un comme pour l’autre,la politique extérieure française est totalement soumise à notre appartenance muette à l’UE et à l’OTAN et le problème syrien met en lumière notre soumission intolérable qui fait le lit des marchands d’armes,de la finance incontrôlée et de la guerre.

Asselineau en tire la conclusion que nous devrions en sortir,Cheminade,qu’il faut profiter d’en faire partie pour pousser un coup de gueule,...avant d’en sortir si la voix de la France n’était pas entendue.

Il faudra beaucoup de persévérance à l’UPR pour convaincre les français de ses choix et il en faudra tout autant à Solidarité et Progrès pour convaincre le gouvernement socialiste de prendre son courage à deux mains et d’annoncer à l’UE et à l’OTAN la fin de la soumission française aux dictats de la finance internationale.

Je souhaite une bonne et rapide réussite à chacun avant qu’une crise majeure n’embrase la planète.La poudrière proche orientale pourrait rendre obsolètes ces quelques divergences...