Bonjour Isabelle,
Je vous remercie grandement pour tout le mal que vous vous donnez afin d’essayer de clarifier ce qu’est le métier de coach dans un univers ou se multiplient encore quotidiennement les déviances d’interprétation et d’utilisation de cette appellation.
Aussi, pour faire taire en partie vos détracteurs qui parlent de « manipulation » ou de « gouroutisation » des consciences, je me permets de vous prêter renfort en complétant vos propos.
Le principe même du coaching repose sur la prise de conscience par le coaché de son action ou attitude autolimitante dans le contexte correspondant à sa problématique.
Or, pour permettre à son client cette prise de conscience, le coach se sert de ce que l’on appelle « le miroring » ou « effet miroir » qui consiste la plupart du temps à reformuler la problématique exposée préalablement par le client.
Cette technique permet à la fois de s’assurer de la bonne compréhension de la problématique et en même temps de la formaliser aux yeux (aux oreilles) et à la conscience du client qui, de fait, la voyant formulée par un autre, la considère différemment.
Il ne peut donc ici y avoir de manipulation.
Le second point important qu’il faut souligner c’est le respect par les coachs dûment formés de codes de déontologie formulés différemment en fonction de la fédération à laquelle ils appartiennent mais dont les grandes lignes sont communes. A savoir :
Formation : Chaque Coach a fait la preuve qu’il a été formé au métier de Coach par un organisme professionnel compétent. Il ne recourt qu’à des techniques éprouvées et qu’il maîtrise.
Supervision : Chaque Coach peut prouver qu’il bénéficie d’une supervision permanente et qu’il y recourt régulièrement dans le cadre de l’exercice de sa profession.
Développement personnel : Chaque Coach s’engage dans une relation d’aide. De ce fait, chaque coach a fait sur lui-même une démarche de développement personnel ou de travail thérapeutique lui permettant d’avoir une connaissance approfondie de lui-même.
Respect : Chaque Coach exerce sa profession dans le respect des droits fondamentaux de la personne tels qu’ils sont inscrits dans la « Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ». Il respectera son client dans son identité et veillera à ne pas abuser de son rôle d’influence. Son espace de supervision lui permettra de réguler les enjeux liés au pouvoir-permission-puissance et ceux du pouvoir-dépendance d’autrui.
Loyauté : Chaque Coach s’engage en toutes circonstances à faire preuve d’une entière loyauté fondée sur le respect inconditionnel des valeurs personnelles du client qui l’a honoré de sa confiance et à mettre tout en œuvre pour sauvegarder ses intérêts légitimes.
Etc. etc.
Ainsi on le voit bien, les coachs dits professionnels ont mis en place eux-mêmes des garde-fous que beaucoup d’autres professionnels de tous bords seraient bien en mal de proposer !
Pour finir, je vous dirais que malheureusement la terminologie de « coach » risque d’être galvaudée encore un moment et qu’outre quelques manipulateurs, sceptiques ou chercheurs de noises invétérés, sur la durée ne subsisteront que ceux qui considèrent réellement ce métier pour ce qu’il est : une chance pour chacun de passer à un niveau supérieur dans le(s) domaine(s) de vie de son choix !
Bien à vous
SE