Bonjour, « » extrait d’un autre article du jour : il ne travaille pas sa terre. Il sème la récolte avec un semoir
importé du Brésil qui dépose la graine dans le sol, puis rebouche la
terre après son passage. Cet outil ne laisse quasiment aucune trace. A
la différence du labour, il ne perturbe pas la microfaune et la
microflore souterraines. En surface, Philippe Lemey cultive une dizaine
de plantes, à l’image du sarrasin et du trèfle d’Alexandrie couplées
avec de la paille. Ce mélange donne un parfait équilibre azote-carbone.
En se dégradant, il nourrit les sols. En quelques années, le pourcentage
de terre noire de ses champs est passé de 1,2 % à 3,5 %. Le sol de son
exploitation devient naturellement de plus en plus riche en matière
organique, ce qui augmente sa fertilité sans avoir recours à des engrais
chimiques. Cette méthode de production protège aussi davantage ses récoltes des
aléas climatiques. Le couvert végétal sert d’isolant. Si bien que ses
cultures sont moins impactées que celles de ses voisins en cas de froid
ou de forte chaleur. Le sol de son exploitation a plus de réserves
d’eau. Ses céréales sont en outre moins attaquées par certains parasites
et maladies puisqu’il diversifie ses cultures. Par exemple, pour le
blé, il plante huit variétés différentes sur la même parcelle. Cela
désoriente les insectes et limite l’impact d’une maladie sur la récolte
entière. Enfin, l’agriculture meusien n’utilise pas d’insecticides. « A long
terme, c’est un mauvais calcul ». Par exemple, en pulvérisant de
l’anti-limace, il tuerait les limaces mais aussi leur prédateur, un
scarabée noir. Par conséquent, le nombre de limaces augmenterait au fil
des ans et il serait obligé d’acheter toujours plus de produit. Les
champs de Philippe Lemey sont également devenus des îlots de survie pour
les vers de terre anéciques. Ces derniers, qui ne peuvent pas se
développer dans les sols labourés, creusent des galeries verticales dans
le sol qui drainent et oxygènent la terre. C’est un cercle vertueux.
Plus le sol est riche, plus ces vers prospèrent et plus ils le
bonifient. source : http://www.agoravox.fr/actualites/info-locale/article/agriculture-revenir-aux-sources-140015