LES VIEUX « Après nous le déluge ! »
Notre exemplaire république bananière, productrice éclairée de fromages en tous genres, possède une institution qui éblouit le monde : le SENAT.
Nous tenons là en effet une station modèle de recyclage des ordures et déchets qui respecte au passage toutes les lois de la biodiversité puisqu’on y trouve, mélangés cul et chemise à la buvette, les vieux crocos et les requins que la vie et le citoyen électeur ont maltraités, mais qui sont désormais à l’abri des juges pour 6 ans.
Et quand on a dépassé les 70 ans, 6 ans, c’est perpète !
Situé dans les jardins du Luxembourg, le Sénat a longtemps, grâce au regretté Le Troquer, amateur de ballets bleus, fait la joie des humoristes. On y trouvait en effet une brochette de grabataires cacochymes somnolant sous les marronniers en matant les mômes venus voir Guignol ou les jeunes éphèbes jouant au tennis.
Hélas ! Les traditions se perdent. Le Sénat d’aujourd’hui est une annexe dorée du quartier VIP de la Santé où s’est réfugié Pasqua, grand moraliste tendance Chirac, expert ès-pots de vin, prises illégales d’intérêt, abus de biens sociaux et lâchetés familiales (puisque c’est son fils Pierre, en fuite en Tunisie, qui porte le chapeau à sa place).
Pasqua n’est seul puisque nombre d’individus douteux (droite et gauche confondues), y ont déjà été élus, grâce aux suffrages des « grands électeurs », c’est-à-dire des maires et autres conseillers avec qui ils ont trimagouillé et qui sont leurs affidés.
Le Sénat ayant un rôle de vestale législative, on imagine la pureté de ses intentions : aider les VIEUX coquins/copains à éviter la Justice tout en ponctionnant les sous des pauvres imposés (ses frais de réception, champagne et petits fours, ont augmenté de 77% grâce à Poncelet).