Fergus,
Pardon, mais vos arguments n’en sont pas :
- Le fait de contrecarrer les gens de pouvoir par d’autres gens de pouvoir n’apportera rien de plus à l’intérêt général, ça me parait évident. Cela ne fera que quelques rapaces de plus à acheter pour les maîtres des marionnettes. Et une guéguerre permanente entre pouvoirs et contre-pouvoirs.
- Athènes était bien une démocratie directe et totale, où les pauvres ont dirigé quasiment tout le temps. Bien sûr, les esclaves, les femmes et les étrangers ne votaient pas. Et alors ? Vous pouvez me citer une société de l’époque qui n’avait pas d’esclaves et où les femmes et les étrangers avaient les mêmes droits que les hommes locaux ? Aujourd’hui, ils voteraient, ça ne change rien à l’équation du tirage au sort.
- Le fait que nous soyons nombreux et que notre société est plus complexe qu’alors ne me parait pas être un obstacle. Bien sûr qu’il faudrait « ajuster » ça à notre monde actuel, mais les solutions ne manquent pas, croyez-moi. Par exemple, on peut fonctionner en démocratie directe par commune, et regrouper ces communes en utilisant les mécanismes de la fédération, ça on sait le faire.
- Quand à la complexité de nos lois, que nous importe ? Une fois la constitution établie et l’assemblée en place, on peut les réécrire, les lois ! Nos politiques ne s’en privent d’ailleurs pas...
Bref, rien à faire, je ne gobe plus les élections. Et vos réticences me paraissent plus le fruit d’un long embrigadement voulu par la société (de la maternelle jusqu’au cercueil) que d’une réelle remise en question de la dite société, clairement voulue et établie par une bourgeoisie soucieuse de ne plus jamais perdre le pouvoir arraché à la monarchie et à l’église. Nous avons changé de maîtres, je vous le concède.
Bref : on ne fait pas d’une gouvernance représentative une démocratie, de même qu’on ne fait pas de l’or avec du plomb. Même en étant un bon alchimiste 
Cordialement, en tout cas, au plaisir de vous lire...