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Commentaire de Onecinikiou

sur Quelle était l'analyse du Parti Communiste Français sur l'Europe dans les années 1947-1980 ?


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Onecinikiou 29 août 2013 10:25

En 1965, nous sommes déjà bien loin de 58, ce qui ne fait que corroborer mes propos. C’est la guerre d’Algérie qui va bouleverser l’attitude d’un Le Pen (et de tant d’autres militaires et hommes d’honneur) à l’égard de de Gaulle. Et n’oubliez jamais que c’est le général non Le Pen, à tord ou à raison (à raison selon moi), qui reniera ses promesses passées devant l’ensemble de la communauté nationale, et ironie cinglante, qui avaient précisément justifié soin retour en politique de manière pour le moins démocratiquement contestable, afin de s’assurer du soutient de l’armée qui va trahir quelque temps après. Voyez comme l’histoire est plus complexe que celle que vous nous servez ici.


Afin de relativiser le point de vue d’Asselineau qu’il en aurait de l’« extrême-droite », comparativement à l’indulgence qu’il déploie commodément à l’intention de la personne du Général, et qui tranche avec les salmigondis relayés par toute la presse unanime, aux ordres bien évidemment, et en string ficelle...

« J’affirme, que dans la religion musulmane rien ne s’oppose, au point de vue moral, à faire du croyant ou du pratiquant musulman un citoyen français complet. Bien au contraire. Sur l’essentiel, ses préceptes sont les mêmes que ceux de la religion chrétienne, fondement de la civilisation occidentale. D’autre part, je ne crois pas qu’il existe plus de race algérienne qu’il n’existe de race française. Il y a une collectivité que les us et coutumes ancestraux séparent à la fois du monde moderne et de la collectivité d’origine métropolitaine. Aux musulmans, offrons l’entrée et l’intégration dans une France dynamique, dans une France conquérante. Au lieu de leur dire comme nous le faisons maintenant : »Vous nous coûtez très cher, vous êtes un fardeau, disons leur : nous avons besoin de vous. Vous êtes la jeunesse de la nation. « - Extrait du discours du Député Jean-Marie Le Pen à la tribune de l’Assemblée Nationale, le 29 janvier 1958.

 »C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne ... Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront peut-être vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et les Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! »(Charles de Gaulle, rapporté par Alain Peyrefitte).

« L’intégration, c’est une entourloupe pour permettre que les musulmans qui sont majoritaires en Algérie à dix contre un, se retrouvent minoritaires dans la République française à un contre cinq. C’est un tour de passe-passe puéril ! On s’imagine qu’on pourra prendre les Algériens avec cet attrape-couillons ? Avez-vous songé que les Arabes se multiplieront par cinq, puis par dix, pendant que la population française restera presque stationnaire ? Il Y aurait deux cents, puis quatre cents députés arabes à Paris ? Vous voyez un président arabe à l’Élysée ? » - (Charles de Gaulle, rapporté par Alain Peyrefitte).

« Et puis, Delbecque, vous nous voyez mélangés avec des Musulmans ? Ce sont des gens différents de nous. Vous nous voyez mariant nos filles avec des Arabes ? » - (Cité par J.R. Tournoux, La tragédie du Général, Éditions Plon, 1967).

« Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont les Arabes, les Français sont les Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? » - (Cité par A. Peyrefitte. C’était de Gaulle. Éditions Gallimard, 2000. Propos tenus le 5 mars 1959).

« Qu’est-ce que les Arabes ? Les Arabes sont un peuple qui, depuis les jours de Mahomet, n’ont jamais réussi à constituer un État... Avez-vous vu une digue construite par les Arabes ? Nulle part. Cela n’existe pas. Les Arabes disent qu’ils ont inventé l’algèbre et construit d’énormes mosquées. Mais ce fut entièrement l’œuvre des esclaves chrétiens qu’ils avaient capturés... Ce ne furent pas les Arabes eux-mêmes... Ils ne peuvent rien faire seuls. » - (Cité par Cyrus Sulzberger, Les derniers des géants, Éditions Albin Michel, 1972)

Ensduite, je vous ai déjà répondu sur les élections de 86, où la gauche mitterrandienne, dont je ne nie pas la volonté d’affaiblir la droite de gouvernement, a fait au final un très mauvais calcul : après l’introduction de la proportionnelle, la gauche eu à subir la déroute électorale la plus importante de son histoire aux législatives. Là est un fait. 

Donc loin d’affaiblir la « droite » (ce qu’on appelle ainsi, et qui n’avait déjà plus beaucoup de sens, et encore moins objectivement aujourd’hui), cette tentative d’instrumentalisation politique, si elle est avérée (ce qui reste à démontrer), s’est pour le moins retournée contre ses promoteurs originels et fut au final un très mauvais calcul électoral. Ce qui, je ne vous le cache pas, ne renforce pas la conviction qu’a un Asselineau de cet événement particulier.

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