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Commentaire de Jean-Michel Lemonnier

sur Tragiques répétitions avant la 3ème Guerre Mondiale


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Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 1er septembre 2013 12:13

Pourquoi la Syrie de Bachar doit tomber tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre. Tout cela a été programmé, prévu. Inutile de s’attarder sur le baratin politico-médiatique habituel sur les « droits de l’homme » et autres hypocrisies monstres qui ne sont là que pour (tenter) de « séduire » l’opinion :

http://french.irib.ir/analyses/articles/item/229066-protocole-de-doha-fin-de-l-etat-syrien-,-par-noureddine-merdaci

"On comprend en fait, le pourquoi de la chose lorsque l’on connaît les clauses du « Protocole » de Doha, dont nous avons pu consulter le document, formulé en treize points qui se détermine comme suit :

 « 1- réduction du nombre des soldats de l’armée syrienne à 50.000 ;
2- la Syrie ne pourra faire valoir son droit à sa souveraineté sur le Golan que par les moyens politiques. Les deux parties signeront des accords de paix sous l’égide des Etats-Unis et du Qatar ;
3- la Syrie doit se débarrasser, sous la supervision des Etats-Unis, de toutes ses armes chimiques et bactériologiques et de la totalité de ses missiles. Cette opération doit se dérouler sur les terres de Jordanie ;
4- annulation de toute revendication de souveraineté sur Liwa Iskandaroun et désistement au profit de la Turquie de certains villages frontaliers habités par les Turkmènes dans les « mouhafadhas » d’Alep et d’Idlib ;
5- renvoi de tous les membres du Parti des travailleurs du Kurdistan, ceux recherchés par la Turquie lui seront livrés. Inscription de ce parti sur la liste des organisations terroristes ;
 6- annulation de tous les accords et conventions signés avec la Russie et la Chine dans les domaines des forages du sous-sol et de l’armement ;
7- permettre le passage à travers le territoire syrien d’un gazoduc qatari à destination de la Turquie puis de l’Europe ;
8- permettre le passage à travers le territoire syrien des conduites d’eau en provenance du barrage Atatürk et à destination d’Israël ;
9- le Qatar et les Emirats arabes unis s’engagent à reconstruire ce qui a été détruit par la guerre en Syrie à la condition que leurs sociétés aient l’exclusivité de la reconstruction et de l’exploitation du pétrole et gaz syrien ;
10- gel des relations avec l’Iran, la Russie et la Chine ;
11- rompre les relations avec Hezbollah et les mouvements de résistance palestinienne ;
12- le régime syrien sera islamique et non salafiste ;
13- le présent accord entrera en application dès la prise du pouvoir » (par l’opposition, Ndlr). Fin de citation.

C’est là le prix des pressions étrangères et de la démission et de la traîtrise arabes. Un prix fort, exorbitant pour la Syrie, que des personnes se disant « Syriennes » ont avalisé. En fait, cet accord, ou plutôt ce « Protocole » constitue donc le prix que l’opposition syrienne aura à payer une fois installée au pouvoir à Damas, comme le précise l’article 13 dudit « accord de Doha ». Ainsi, chacun des parrains de la « révolte du peuple syrien » s’est servi selon ses voeux et demandes. Les Etats-Unis en désarmant la Syrie et en l’éloignant de ses amis, la Turquie en récupérant des villages syriens et en rectifiant à son profit la frontière, le Qatar en s’octroyant la « reconstruction » du pays et l’Arabie Saoudite par la mise en place d’un régime islamiste à sa dévotion. C’est là, en réalité, une castration en règle de la Syrie, dépouillée de sa souveraineté, dans le même canevas, qu’ont été, pour l’Egypte, les accords de Camp David, en 1979. De fait, c’est à peine si on n’exige pas de « l’opposition » - portée à bout de bras par le Qatar - la reconnaissance immédiate d’Israël, dont on prévoit cependant (article 2 de l’accord de Doha), un règlement négocié. ."


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