J’ai plussé votre article qui contient des vérités primordiales à rappeler par les temps qui courent, mais aussi quelques inexactitudes factuelles concernant la Syrie.
« Oui, Assad n’est pas un démocrate » C’est pourtant lui qui a introduit le multipartisme, à la suite d’un référendum
plébiscité par les syriens, à la fois dans son résultat et dans son taux de participation.
Quinze partis ont été créés et répondent donc aux critères édictés par le gouvernement, qui imposent notamment une certaine représentativité dans les différentes régions. D’autre part, Assad n’est pas responsable de la situation dont il
hérite et une démocratie ne se décrète pas du jour au lendemain (on le voit en Tunisie et en Égypte).
« au lieu de chercher une solution aux revendications de sa population au début 2011, [Assad] a préféré serrer un peu plus la vis. » Aucunement : le terrible appareil sécuritaire syrien reste, certes, en place mais Assad fait preuve d’un grand sang froid. Il était possible pour l’opposition de manifester pacifiquement au début des troubles et c’est toujours le cas aujourd’hui. Les violences contre les manifestants et les policiers qui en garantissent le calme sont le fait des (mal-nommés) rebelles, vrais mercenaires au service des pétro-monarchies et de l’Occident, comme votre article le rappelle à juste titre.
N’oubliez pas que Bachar el-Assad a fait ses études de médecine à Londres et qu’il a donc une éducation occidentale. Il ne se destinait pas au pouvoir et y a été appelé. Il hérite, encore une fois, d’une situation largement issue du conflit israélo-palestinien.