Bonjour,
J’ai fait des recherches extensives sur ce film. Parmi les choses essentielles à savoir :
La narratrice n’est pas la personne qui a réellement fait les recherches, et toute les aller retour avec l’informateur secret sont de la pure fiction, de la poudre aux yeux destinée à faire croire au public qu’il entre dans un milieu dangereux, alors qu’il n’en est rien. Le seul danger, c’est de se faire retourner la tête par le gourou qui sert d’informateur.
Celle qui parle, c’est la femme du réalisateur, réalisateur qui connaissait parfaitement l’informateur-gourou.
Le gourou explique benoitement sur le net qu’il eu la révélation des pyramides à l’âge de 15 ans, du haut de sa grosse tête de soit disant surdoué.
Le seul argument réellement intrigant du film repose dans la possibilité que le mètre ait été déjà utilisé à l’époque égyptienne. Néanmoins, le lien utilisé pour faire le « saut temporel » est en fait totalement risible. Absolument rien n’indique que le pyramidion présenté comme l’étalon soit celui de la pyramide de gizeh. D’autre part, ce pyramidion ne fait pas absolument pas 1 m de côté. Ce chiffre a beau être présent dans des bouquins d’egyptologie, il est faux. Des gens se sont cassés la tête à retrouver la pente et la hauteur du pyamidion à partir des morceaux retrouvés, avant la reconstitution, et les chiffres obtenus, très précis, permettent de calculer la longueur de la base, et celle ci diffère sensiblement du mètre, bien qu’il s’agisse de cet ordre de grandeur. Bref, l’histoire de ce pyramidion a été outrageusement manipulée pour rentrer dans le moule de la croyance du gourou.
L’essentiel de la partie 1 du film repose sur un (faux) argument d’incrédulité fasse à la durabiltié et la précision des structures anciennes. C’est oublier plusieurs choses : d’une part, on ne compte pas le nombre de constructions qui se sont cassées la gueule et dont il ne subsiste presque rien. Seul un nombre très réduit de structures ont traversé les âges dans un état décent.
D’autre part, les bâtisseurs de monuments antiques ne sont pas partis de rien pour bâtir des merveilles. Les égyptiens ont tâtonné pendant des millénaires avant d’en arriver là, et les traces de leurs erreurs parsèment toute l’égypte. Et les égyptiens étaient très loin d’être le seul peuple civilisé de leur époque.
L’apothéose du film, c’est la « ceinture » de monument prétendument impossibles à batir par les hommes. Une ceinture de 300km de large, sacré précision. Pour se rattraper, on affirme que l’axe correspondant tombe se confond avec celui autours duquel oscille l’axe géomagnétique terrestre ... sauf que c’est totalement faux.
Et je ne parlerai pas des fraudes d’arrondis qui permettent aux auteurs de retrouver pi et phi partout. Ni du fait qu’on peut parfaitement faire apparaitre phi par hasard, via des constructions géométriques simples.
Bref, ce « docu » est du flan complet, le produit du délire d’un gourou, d’un réalisateur tombant sous son giron, et d’un producteur cynique y voyant malgré tout un filon pour rentrer du blé.