Salut, Yohan.
Pour des raisons passionnelles, on raconte n’importe quoi sur la Loi Taubira
et sur le prétendu « laxisme » de la gauche.
L’auteur écrit « la
gauche est convaincue que la prison est l’école du crime ». Faux :
ce n’est pas la gauche qui affirme cela, mais de très nombreux rapports d’experts
en sociologie de la délinquance, tant en France que dans les autres pays
européens, y compris de culture libérale
La prison est, « en
tout cas, la cause exclusive de la récidive ». Personne n’a jamais
proféré une telle ânerie.
Sur les peines-plancher, il était urgent de se débarrasser
de ce déni de justice pour laisser,
comme auparavant, les juges statuer sur le cas des délinquants, chaque cas
étant un cas particulier. On ne peut en effet, même en cas de récidive, appliquer
la même sanction à celui qui vole par nécessité qu’à celui qui vole sans y être
poussé par ses conditions de vie.
Quant à la « peine
de probation », en réalité dénommée « contrainte pénale », elle a donné lieu à la diffusion,
volontaire ou pas, de très nombreuses interprétations
fausses et manipulatrices dans la
presse. Ce ne sont en effet pas les délinquants condamnés à des peines
inférieures à 5 ans qui pourraient bénéficier d’un régime de sanction
alternatif à la prison, mais les délinquants ayant encouru lors de leur
condamnation une peine inférieure à 5 ans. Autrement dit, seraient concernés par
les dispositions de la Loi Taubira une majorité de justiciables condamnés à des
peines relativement mesurées, allant de quelques mois à 2 ans de prison, les condamnés à 3, 4 ou 5 ans n’étant pas concernés car ayant encouru
sur le papier des peines de 7 ou 10 ans.
La Justice est une affaire de raison, pas de passion !
Bonne soirée.