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Commentaire de nisco

sur Y a-t-il des langues plus faciles que d'autres ?


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nisco (---.---.242.75) 21 février 2007 09:50

« Au vu de l’actualité de ces dernières années, il ne m’a pas semblé que l’Afrique sub-saharienne accumulait les avantages. »

Tout le problème est là, l’Afrique n’est évoquée dans les médias qu’à travers ses différents conflits et autres crises alimentaire. A y regarder de plus près la réalité est bien plus nuancée : la dernière « famine » au Niger a en fait été un coup d’éclat des médias et s’est l’aide internationnale qui a suivit qui a posé réellement un problème du fait de l’effondrement des cours des céréales notamment. Mais si vous accepter le degré d’information que vous donne les médias européens sur l’Afrique, c’est votre choix.

« Je suppose qu’ils en utilisent peut-être trois ou quatre mais je doute qu’ils les maîtrisent toutes. »

Bien sur ! Mais à quoi cela sert-il de maîtriser toutes les langues si certaines (le français, le mooré et le dioula) sont des langues unifiantes ? Je ne comprends pas votre argument.

« plurilinguisme facile et heureux la Suisse »

Ha bon ?! Je vous rétorquerai que votre vision est très formatée par la vision républicaine unificatrice et uniformisante qui a été instauré en France et qui a vu la quasi disparition de nombreux « patois », qui sont autant de cultures (ou du moins un caractère important d’une culture). Je n’arrive pas à me faire à l’idée que cela soit vraiment enrichissant pour la france. Il est certes plus difficile de concilier plusieurs langues, mais n’est-ce pas un défi de permettre une coéxistance saine de nombreuses cultures plutôt que d’imposer une langue pour de simples soucis de simplification (de l’enseignement, de l’administration, etc.) ? Je ne suis vraiment pas convaincu par une uniformisation pour ma part.

Avez-vous déjà entendu parlé de la « Röschti Graben » (fossé du röschti) qui divise la Suisse en deux de manière virtuelle ? Si cela peut s’observer dans les faits, il s’agit surtout d’incompréhension entre deux cultures très différentes : la culture germanique et la culture plus latine des romands. Je me répète, la langue n’est qu’un prétexte soulevé par soucis nationaliste. Le défi d’une société est de permettre à des peuples parlant des langues différentes de cohabiter pacifiquement. Tout en permettant des échanges à travers une langue commune mais qui ne nécessite pas la disparition des autres, comme cela a été le cas en France avec l’instauration de la Republique (patois banni de l’école, etc.).

« Le plurilinguisme est peut-être une richesse, mais pas plus que n’importe quelle autre compétence »

Quelle vision réductrice de la richesse d’une langue ! N’est pas un moyen de découvrir toute une culture qui est associée à cette langue ? Est-ce que cela ne facilite pas les voyages, l’envie de découvrir, l’échange et la discussion entre les peuples ? Rien à voir avec le bricolage (la musique et le sport ont aussi cette capacité à favoriser les rencontres, les échanges, etc.). Si l’on est habitué à apprendre une langue on le fera d’autant plus facilement et cela représentera une barrière de moins dans l’envie de découvrir le monde.

« c’est probablement en Chine que l’Eo est le plus enseigné. »

Autant pour moi. En tout cas j’aurai appris quelque chose. Avez-vous des statistiques et des études sur les raisons qui poussent les chinois à apprendre l’Eo ?

« leur anglais massacré »

Cela pose la problématique que j’avais essayé de soulevé sur l’utilisation de la langue comme identifiant d’une société, d’un groupe. Si cela peut les contrarier, cet anglais simplifié leur permet de converser avec des personnes venant d’ailleurs facilement. Il n’y a rien de plus frustrant que la barrière de la langue...

« Mais surtout, la majorité des postes d’influence de l’Union européenne et des instances internationales privilégient les natifs, parfois les fluents dociles et tout acquis à la cause des lobbies anglo-saxons. »

J’ai l’impression que vous avez un ressentiment envers les anglo-saxons qui ne vous permet pas d’avoir suffisamment de dissernement pour ne pas voir autre chose que des attaques dans mes argumentaires... Dommage, j’aurai penser instaurer un débat plus constructif.

« Suisse que beaucoup se plaignaient qu’après avoir fait quatre ans ou plus de romanche, ils ne pouvaient comprendre l’allemand, et devaient se réadapter au »vrai allemand« . »

Source ? Mais je pense que vous confondez romanche et suisse-allemand. Je ne comprends en effet pas pourquoi ceux qui font l’effort d’apprendre le romanche, langue quasiment morte, en tout cas en voie d’extinction, y voient une manière d’apprendre l’allemand ?! Les anglophones apprennent-il l’italien dans l’espoir de parler français ?!?!

« Et nombre de Suisses du business utilisent bien plus l’anglais comme langue commune qu’une mythique intercompréhension. »

Je n’ai jamais parlé d’intercompréhension, le romanche n’étant parlé que dans des vallées reculées de l’est de la Suisse. Je faisais référence au romanche pour savoir si des études ont portées sur la « construction » de de cette langue qui semble concilier, tel l’Eo, des racines tant latines que germaniques. Mais vous ne semblez pas avoir de connaissances à ce sujet, tant pis ! On ne peut pas tout connaitre. Quant à l’anglais parlé par les businessman, heureusement pour eux ! Quand on a des succursales à travers le monde c’est bien en anglais que sont produits les rapport et l’anglais qui est utilisé comme langues de communication lors de rencontres. Apprendre à l’utiliser quotidiennement ne peut être qu’un avantage, non ? C’est plutôt un bloquage chez les businessman français (et les politiciens d’ailleurs c’est pareil) que de refuser d’apprendre l’anglais ou tout autre langue étrangère.


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