Le revenu de base est une mesure destinée à améliorer les acquis sociaux, à les renforcer. C’est la marche suivante dans la progression vers plus d’équité sociale.
Je comprends que l’idée de donner un revenu sans contrepartie puisse choquer certaines personnes. Nous sommes encore dans le monde judéo-chrétien de la carotte et du bâton.
Et les acquis sociaux passaient dans l’opinion publique comme une « récompense ». Le congé arrivait à la fin d’une année de labeur, la retraite à la fin d’une vie de labeur.
Seulement, les droits sociaux n’ont pas été mis en place comme des récompenses, mais plutôt des compensations non pécuniaires et comme des allègement de notre condition. Ils ont été mise en place pour une libérations des contraintes du travail.
Le revenu de base peut désorienter même le plus vaillant des syndicalistes dans la mesure où le revenu est déconnecté de l’activité. C’est de suite, la peur de la décroissance et la peur du manque ; cette même peur qui a conduit vers un productivisme sans limite.
Pourtant malgré une productivité hors norme, on voit qu’il existe toujours des pauvres. La solution passe par un changement qui ne prône pas la productivité.
Ce revenu de base, au contraire de ce que vous dites, arrive pour affirmer nos droits à cette libération. Et le moment est très bien choisi, car nous sommes dans un système paradoxal où la croissance des biens matériels ne peut plus être absorbé par la population.
Le revenu de base permettra plus d’équité, mais aussi d’assainir un système en bout de souffle.