C’est en effet un épisode assez effroyable.
Dilué dans les cortège nauséabond des horreurs de la seconde guerre mondiale.
L’auteur a raison de nous en ramener le souvenir.
Des montagnes et des montagnes de morts qui nous regardent de leurs yeux vides,ou plutot que nous tentons de regarder...
Notre époque a domistiqué un peu la mort et la souffrance, ou du moins l’a compartementalisé, éduqué....La souffrance et la mort ne sont plus visibles en place publique, sur les buchers, les gibets, où l’on s’en repétrait..
Il faut se rappeler qu’il y a quelques siècles à peine, les frontières et les marges des forêts étaient parsemées de brigands pendus, qu’on laissait se défaire lentement au vent, le corps imprégné de goudron pour les faire durer le plus longtemps possbile, en guise d’avertissement. ( Lire l’homme qui souriait de victor hugo)
La vie était cruelle pour les pauvres, les enfants.
Se rappelle t’on qu’il n’y a pas une centaine d’années la prison de la roquette fleurissait au coeur de la capitale. On y acceuillait les petits vagabonds, les enfants abandonnés, les pettis voleurs. La mortalité était si élévée, que plus d’un homme politique s’en ému tout de même....Le sort de ces petits diables méritait il la mort ?
Le dispositif de la prison de la roquette était diabolique : Basé sur la conception que les échanges entre les enfants étaient négatifs entre eux, les stelles, les tables, tout était organisé pour que deux entants ne se trouvent jamais face à face, et ne puissent se voir.
Transformée en prison pour femmes, la prison de la petite roquette fut démolie dans les années 70, au grand dam de certains, qui voulaient garder ce témoignage, et cet exemple assez incroyabe d’architecture carcéral et totalitaire.
J’oubliais de dire qu’une proportion non négligeable de ces enfants, n’étaient là que sur simple demande non justifiable de leurs parents, qui voulaient mater leur progéniture.....On peut trouver des missives de lettres d’enfants, d’à peine dix ans, suppliant leur parents de les sortir de cette enfer.....
Dans les années 60, on entendait encore bien des parents, menacer encore leurs gamins : « »On va finir par t’envoyer en maison de correction !"
Quand on connait les sources, on frémit.