Poutine et Assad viennent de proposer la mise sous tutelle de l’arsenal chimique syrien.
Il faut reconnaître là le sens diplomatique exceptionnel de Poutine, qui offre ainsi une porte de sortie honorable à Obama et Hollande.
En effet, le congrès allait s’opposer à une intervention, et Hollande-Fabius n’auraient eu d’autre choix que de suivre le mouvement, sous les quolibets mérités de l’opinion mondiale.
Au lieu de la jouer modeste après nous avoir comme à l’habitude poussés pendant 15 jours à la guerre, Bernard Guetta, ce petit coq prétentieux, trouve pourtant le moyen de crier cocorico, sur France Inter ce matin. D’après lui, ce serait grâce à la fermeté de Hollande que cette décision aurait pu être prise.
Eh bien non. C’est une cuisante défaite des va-t-en guerre devant la pression de l’opinion publique, et donc notre victoire à nous, internautes, et vous ne nous la volerez pas.
Remerciez plutôt Poutine : grâce à lui, vous allez passer un peu moins pour des andouilles.
Car dans tous les cas, il faut dix ans pour détruire ce lot d’armes chimiques, et elles resteront le temps nécessaire entre les mains d’Assad pour tenir tête et empêcher toute agression israélienne sur Damas, d’une façon aussi dissuasive qu’une arme atomique.
Il n’y a donc rien de changé sur le fond, sauf que vous vous êtes pris une branlée mémorable, Messieurs les va-t-en guerre : il fallait que cela soit dit.