Les va-t-en guerre Obama et Hollande semblent se résoudre à reculer
devant le rejet par la majorité des populations de toute intervention
militaire en Syrie. Tant mieux, une telle intervention n’aurait fait
qu’accentuer les souffrances du peuple syrien et accentuer les tensions
et conflits au Moyen Orient.
Mais cela ne met nullement fin aux manœuvres des
grandes et moyennes puissances que sont les USA, la France, la
Grande-Bretagne, l’Arabie Saoudite ou la Russie, la Chine et l’Iran,
contre le peuple syrien. Il ne s’agit que d’une négociation dans leurs
rivalités et luttes d’influence autour de la survie de la dictature
contre le peuple. Ces rivalités et luttes ont déjà détruit l’Irak,
plongé l’Afghanistan dans la guerre, et entretiennent des tensions
armées et menaces de guerre dans le monde.
Dehors le dictateur sanglant Le 21 août dernier, la
dictature syrienne a franchi un nouveau degré d’atrocité en déclenchant
un bombar-dement chimique dans la région de la Ghouta près de Damas. La
folie acharnée et aveugle d’Assad et de son clan pour garder le pouvoir
aboutit à un bain de sang, plus de 120 000 morts, 2 millions de
personnes contraintes à l’exil. Les gouvernements des USA, de la France,
de la Grande-Bretagne, qui veulent continuer de s’imposer comme les « gendarmes du monde », ont
cru pouvoir invoquer cette barbarie pour justifier une opération de
police internationale, des frappes aériennes contre le régime de Bachar
Al-Assad. Mais une intervention n’aurait qu’aggravé la situation ! Elle
n’a pas d’autre but que de permettre aux grandes puissances occidentales
de garder la main. Mais ces dernières ne font rien pour aider les
populations sur le plan humanitaire ou armer les forces démocratiques
dressées contre la dictature.
Pendant des années, ces mêmes grandes puissances ont accordé leur soutien au régime d’Assad.
Elles cherchent une solution qui les arrange au mépris de la population
qui, seule, peut le renverser et conquérir les droits démocratiques,
contre aussi les forces intégristes.
Pour le droit des peuples En Syrie, comme en
Afrique, en Algérie ou au Vietnam la France porte une lourde
responsabilité dans l’oppression des peuples, elle qui pendant des
décennies a imposé par les armes son pouvoir colonial qu’elle essaie de
perpétuer, aujourd’hui, à l’ombre des USA.
Les travailleurs et les classes populaires d’ici sont du côté des
peuples opprimés contre leur propre bourgeoisie et son État. Ils doivent
être solidaires du peuple syrien contre le dictateur et son clan ainsi
que des peuples d’Égypte, de Tunisie et de l’ensemble du monde arabe.
L’avenir de la démocratie, de la justice sociale, de la dignité n’est
pas entre les mains des armées des grandes puissances qui veulent
maintenir l’ordre mondial des oligarchies financières. Il est du côté de
la révolte des peuples, de leur lutte pour prendre leur destin en main.