@Roungal’ashinga
Ce que votre dernière intervention permet de voir d’une manière manifeste, c’est qu’à l’époque de Galilée, une vision du monde fort ancienne est en train de vaciller, même à l’intérieur de l’Eglise. Et c’est pour cette raison que j’évoquais le jésuite Clavius. De fait, si Copernic n’a pas été inquiété par l’Eglise, c’est parce qu’il présentait ses thèses sur l’héliocentrisme comme de pures rêveries, se rattachant par là à une forme de paradoxologie médiévale bien connue, celle du monde renversé. Mais il y a déjà près d’un siècle que Copernic a publié ; Galilée, désormais, est sûr de son fait, et il ne lui semble pas que les prétentions de l’Eglise à dire la vérité en matière de physique, alors qu’elle est manifestement dans l’erreur, puissent être plus longtemps tolérées. Il a d’autant plus raison de s’opiniâtrer que toute l’Europe scientifique est prête, désormais, à repenser la situation de l’homme dans l’univers. Si vous allez chez Louis XIV, à Versailles, vous trouverez plusieurs horloges astronomiques, construites vers le milieu de XVIIe siècle, qui vous montrent le soleil au centre du monde et les planètes qui tournent autour. L’église a condamné Galilée mais, déjà, tout le monde s’en fout. Vous pouvez ergoter autant que vous le voudrez : la physique d’Aristote est complètement fausse et en la soutenant, l’Eglise, durant des siècles a propagé l’erreur. Si c’était bien Dieu qui s’exprimait à travers son magistère, alors Dieu est un sacré con.