@ Morice
Bonjour
J’apprécie beaucoup, en général, vos articles la plupart du temps bien documentés, et qui font de vous un polémiste pertinent (ou impertinent, c’est selon…), toujours intéressant à suivre.
Mais suite à vos publications sur les OVNI, il me paraît nécessaire d’intervenir.
Vous rappelez-vous, après les attentats du 11/9, la levée de boucliers générale contre ceux qui osaient douter de la version officielle en produisant des arguments ayant valeur de preuve ? Le front qui se dressait contre eux était surtout composé de contradicteurs féroces dont l’arme principale était la condescendance ironique, le sarcasme et les anathèmes définitifs (« sale complotiste ! »). Il va sans dire que l’alignement inconditionnel sur la version officielle avait une cause principale (sans parler des imbéciles) : la peur, le vertige devant les implications qu’entraînaient ces réfutations. L’angoisse de voir son confortable umwelt vaciller…
Eh bien, Morice, à lire vos chroniques « L’été de la désinformation », c’est exactement l’impression qui me saisit ; votre mépris ricanant des tenants d’un irréductible phénomène non identifié ressemble trait pour trait aux anathèmes des gardiens de l’ordre Bushistes… La réfutation sarcastique vous tient lieu de réelle culture sur ce phénomène.
Vous ne semblez pas évaluer à sa juste proportion ce que l’on peut maintenant considérer comme un corpus, un énorme dossier OVNI, dans lequel les scories des truqueurs et des illuminés sont dérisoires en face des FAITS avérés qui le composent.
C’est ainsi, Morice, les OVNI sont une réalité, et nous n’y pouvons rien. Je pourrais même, à l’appui de mes fâcheuses assertions, évoquer ici les déductions qu’il est facile d’exciper de certaines statistiques précises, et qui montrent bien l’impossibilité d’imputer ce mystérieux phénomène à l’illusion, à la méprise ni au délire, mais cela nous entraînerait trop loin. Ces déductions ne peuvent être acquises que par une étude sur le long terme de son étrange histoire, étude, dont à l’évidence, vous vous êtes dispensé.
Bien sûr, on ne peut exiger de vous, nouveau Pic de La Mirandole autodidacte, que vous puissiez englober toute la réalité du monde. C’est là le problème : nul n’est infaillible. Et à vouloir donner un avis autorisé sur tout, on finit par choir.
Est-ce que j’écris des articles sur l’économie ?
Donc de manière à rester à la hauteur de votre réputation méritée, il vous faudra tôt ou tard faire une inconfortable révision épistémologique. Ouille !
Mais c’est inéluctable.