Asterix : d’abord merci pour votre intervention. Nous sommes dans un espace où les opinions peuvent s’exprimer, laissant à chacun le soin d’apprécier les argumentaires à la lumières de ce qui les inspirent.
Étant moi-même de foi chrétienne, je tends à faire miennes les valeurs fondamentales que nous enseignent les Évangiles et dont Jésus en aura été un témoin exemplaire. Ceux qui se disent croyants et à plus forte raison ceux qui se revêtent du titre de pasteurs se doivent d’assumer dans leur propre vie et dans leurs discours ou enseignements ces valeurs fondamentales que je résumerais en ces quelques grands symboles de notre idéal humain : la justice, la vérité, la solidarité, l’entraide, la compassion, le détachement des biens matériels au profit des valeurs de solidarités, d’entraide, de fraternité, d’amour etc. De cela les évêques cubains ne parlent guère.
Pendant que le nouveau pape François prêche le détachement des valeurs de consommation pour s’attacher aux valeurs qui donnent vie à la solidarité humaine, les évêques cubains parlent de renforcer l’accès à ces valeurs de consommations par des revenus plus élevés. Pourtant, à être vraiment honnêtes, sachant qu’à Cuba ce n’est pas le capitalisme sauvage qu’a condamné le pape François qui s’impose, mais un régime qui cherche à se construire quotidiennement sur les bases du bien commun, fondé sur la justice, la vérité, la solidarité etc.
Pour le reste, mon article relève tout de même des faits au sujet desquels ces évêques qui se disent solidaires de leur peuple, auraient pu dire quelque chose : l’embargo tout comme les prisonniers antiterroristes cubains détenus aux États-Unis étaient des incontournables pour ceux qui aiment vraiment leur peuple et les valeurs de justice. À ces deux incontournables, l’ajout d’un encouragement pour ces valeurs de solidarité nationale et internationale des médecins et professeurs. N’y a-t-il pas là un phare évangélique qui se concrétise ?
Tout n’est évidemment pas parfait, le chemin à parcourir est encore long, mais de grâce que ce ne soit pas pour générer un autre capitalisme sauvage faisant des uns des tout-puissants et des autres des mendiants sans soins de santé, sans éducation, quêtant sa pitance au premier venu. Il y a un principe humain qui fait de la cupidité un vase sans fond et sans limite. Rien ne saurait satisfaire la cupidité. Elle est foncièrement individuelle et celui qui en a la possibilité cherchera à dominer et à posséder à l’infini. Je ne pense pas que les Évêques de Cuba aient un discours qui ramène les humains à leurs véritables valeurs, et les chrétiens à celles des évangiles.
Avec tout mon respect.