Bonsoir Wald,
Bravo, initialement je voulais pas répondre.
« Pourquoi prendre une affaire aussi embrouillée que Meric ? »
Parce qu’elle est emblématique de la manière avec laquelle la presse traite - et cajole - l’extrême droite.
Tout le monde était parti sur « la vidéo de la RATP qui incrimine les militants d’extrême gauche », cette vidéo dont il est aujourd’hui établi qu’elle ne permet d’incriminer strictement personne.
Et j’y inclut évidemment France 2, qui dans l’un de ses journal de 20H00 s’est livré à une pathétique reconstitution en image de synthèse d’un Meric agressif qui aurait frappé en premier.
Pas étonnant que dans ces conditions tous ces torchons qui ont raconté ses sottises en font des caisses pour faire oublier à quel point ils ont servi la soupe de ces néo-nazis. ça donne dans libé (cité par Francesca) le particulièrement pervers « rien ne permet d’établir que le jeune militant antifasciste soit à l’origine de la bagarre. » l’important étant bien entendu de continuer à écrire « que le jeune militant antifasciste soit à l’origine de la bagarre. », et de ne surtout pas dire qu’ils avaient prétendu le contraire.
Voilà pourquoi cette affaire Meric est bien significative d’une complaisance médiatique envers toute extrême droite, comprenant bien que c’est celle-çi et rien d’autre qui permet d’éviter au pays un réel coup de barre à gauche.
C’est une des constante de l’histoire : lorsque la droite traditionnelle, de gouvernement, n’y arrives plus, elle a toujours fait appel à l’extrême droite pour tenter de conserver le contrôle. Et cela s’est toujours fait à l’aide d’une presse massivement détenue par quelques personnes aux intérêts bien compris. Hier la détestation du Juif, aujourd’hui, la détestation du Musulman. Il n’y a aucune différence à cela.
Et au final, ça se termine toujours mal.
C’est la mise en évidence de cette dérive que je trouve significative dans cette affaire Meric, et c’est pour cela que je la mentionne.