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Commentaire de COLLIN

sur La Chine, puissance capitaliste...


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COLLIN 25 septembre 2013 06:58

Deng Tsiaoping disait  : « Peu importe que le chat soit noir ou blanc. S’il attrape la souris, c’est un bon chat »

Que l’on peut traduire par  : « Peu importe le système politico-économique qui gère le pays, du moment qu’il nous permet de nous développer ».

En Occident, les hommes politiques sont des marionnettes entre les mains des puissances d’argent.
En Chine le pouvoir politique reste entre les mains du Parti.

Sa police et son armée sont là pour lui permettre d’exercer un contrôle de fer sur tout ce qui bouge et « ne va pas dans la bonne direction ».

En Chine des « appareils » à l’échelle du pays se mettent en place, le parallèle étant à faire avec le Japon du XIX° siècle.

Quand celui-ci s’est doté l’une des marines de guerre les plus modernes du monde, il a aussi formé des ingénieurs du génie maritime Japonais de haut niveau.

Idem en aéronautique, etc.

C’est la rapidité de cette formation qui est stupéfiante, de cette capacité d’assimiler des sciences et des techniques.

Il faut être un homme d’une rare stupidité, comme Cohn Bendit, pour dire :

- Nous leur vendront des Airbus....

Un ingénieur chinois qui entendrait cela serait plié en deux de rire.

Et pour une bonne raison.

C’est que dans le parc des Airbus vendus à la Chine par la France, un seul manque à l’appel, et ne figure sur aucun plan de vol.

Il s’est ... volatilisé.

En fait il a été démonté jusqu’au dernier boulon pour être examiné.

C’est ... de « bonne guerre »... ( économique).

Copié ?

Non.

Les gens qui s’imagineraient que l’idée maîtresse des Chinois est de recopier les produits occidentaux,seraient aussi naïfs que ceux qui, dans l’après guerre, évoquaient « ces montres japonaises qui n’étaient que de la  »camelote« mais qui quelques années plus tard virent leurs deux roues » Motobécane " disparaître devant les performance des motos japonaises où leurs vieux transistors déclassés par l’électronique japonaise.

L’armée Chinoise s’organise, à des échelle que nul occidental ne pourrait imaginer.

Des entreprises créent des bâtiments ( on devrait plutôt les comparer à des ruches ) où dans des étages successifs on trouve, comme dans des rayons de miel, l’étage formation, l’étage recherche fondamentale, l’étage recherche appliquée, l’étage développement et l’étage commercialisation, gestion de la production.

Il y a une tradition millénaire en Chine : celle de l’excellence.

De tous temps des gens issus de couches populaires modestes pouvaient accéder à des hautes fonctions en acquérant connaissances et compétences.

On occident les rejetons de riches familles, ou les représentant de l’X ou de l’ENA, qui ne constituent pas les représentants les plus intelligents de notre société, continuent de gérer les affaires du pays.

A un époque où notre jeunesse se démoralise, la jeunesse chinoise est tendue vers un espoir de réussite, entraînant une élévation du niveau de vie et de leur condition sociale.

Deng Tsiaoping a défini cette orientation vers l’excellence, insisté pour l’importance vitale de cette stratégie.

A l’époque de la révolution russe, un mineur nommé Stakhanov se fit connaître en trayant à lui seul des quantités record de charbon, tout cela « dans l’intérêt de la révolution bolchévique ».

D’où l’expression " stakhanoviste ".

La Chine se peuple de Stakhanovistes de l’intellect, de la science, de la technique et du commerce, ce qui est d’autant plus puissant dans la mesure où le bénéfice retiré ne se traduit pas par une médaille de " héros de la Chine populaire " ou par une photo à l’entrée d’une usine ou d’une université.

Une réussite sociale qui n’exclut pas les pots-de-vin, sur lesquels on fermera les yeux " dans la mesure où le chat attrape la souris". Deng Tisaoping, c’est le Machiavel de l’économie et du commerce.

Ce libéralisme ne perd pas de vue la montée en puissance de la Chine sur le plan militaire. Les premières fusées américaines avaient des portées de l’ordre de trois à 5000 kilomètres parce que c’était suffisant, à partir des bases de l’OTAN, encerclant toute l’URSS, pour atteindre n’importe quelle cible stratégique russe.

Les russes se dotèrent de fusées offrant d’emblée une portée de 8000 kilomètres, ce qui leur permit ... accessoirement, d’être les premiers à prendre pied dans l’espace circumterrestre. Mais il faut aussi ajouter que depuis la Russie, pour atteindre les cibles américaines il fallait des portées de cet ordre.

Les fusées chinoises ont une portée de 12.000 kilomètres. Soit disant pour ... aller dans la Lune.

Qui croira cette fable ?

Les Chinois sont discrets par essence.

Je n’ai rien à dire, rien à proposer.

Je m’étonne que nos hommes politiques, de droite ou " de gauche " se montrent si peu diserts, de même que nos économistes et nos journalistes sur cet « atelier du monde » qui s’est constitué, et pourra un jour devenir un « Empire du milieu », mais un milieu économique, stratégique, financier. Vous connaissez la célèbre phrase, reprise par Peyrrefitte :

Le jour où la Chine s’éveillera, la Terre tremblera

La Chine est en train de s’éveiller, et elle le fait rapidement, comme le fit jadis le Japon.

En Occident, on palabre, on spécule, on pantalonne, on blingue-blingue, on essaye de vacciner, on récessionne, on confond économie et finance.

On n’en finit plus de démolir l’outil éducation-recherche-industrie au fil de réformes conçues par des incompétents, on saigne les salariés et les PME.

 

A part ça, tout baigne....


P.S. :on peut lire le reste de ce texte sur cet excellent site : http://www.jp-petit.org/nouv_f/hoax_sur_video_chinoise.htm


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