Je me permets de me mêmer dans votre discussion
J’ai lu plusieurs articles sur la Suisse, et sans être une experte, je constate une chose que vous ne pouvez tout de même pas nier : toute la population suisse n’est pas constituée des parfaits quadrilingues, malgré des siècles de cohabitation entre les populations de quatre langues principales et l’étude de langues. Si c’est impossible à l’échelle d’un pays qui essaie depuis longtemps, c’est encore moins probable pour l’Europe à 27. D’ailleurs, je vous recommande chaudement le rapport fait par l’un de vos compatriotes :
http://cisad.adc.education.fr/hcee/documents/rapport_Grin.pdf
A moi personnellement, le chinois poserait autant de problèmes que l’anglais, et ma langue maternelle, quand elle était hégémonique sur une grande partie du globe, me posait tout de même un problème...de conscience. Une langue non neutre donne un immense avantage aux natifs de cette langue, lisez le raport ci-dessus.
« Réaction typiquement française si vous me passez l’expression. »
Je ne suis pas Française d’origine, et je vois très souvent les touristes anglo-saxons s’adresser aux gens en anglais, sans même poser la question, s’ils le parlent
Concernant la puissance des langues : moi, je ne la sous-estime pas, puisque j’en parle cinq plus ou moins corectement, + les notions de quelques autres. Mais ce n’est pas les langues qui ouvrent à la culture des autres, c’est d’abord les traductions (ou les copains espérantistes qui donnent envie d’étudier leurs langues ). Il est sympa d’apprendre quelques mots polis de la langue locale pour le voyage, mais reconnaissons que les langues, c’est du boulot, que l’apprentissage est long et que le niveau baisse très vite sans les efforts constants pour le maintenir.
La Chine : d’après Tan Xiuzhu, président de l’Association d’espéranto de Chine, on compte plus de 30 universités et collèges chinois offrant aujourd’hui des cours d’espéranto et 400 000 personnes étudiant cette langue. Parmi eux, 10 000 sont aujourd’hui capables de communiquer en espéranto et certains, âgés de 70 à 80 ans, ont étudié, parlé et promu la langue qui les passionne pendant plus de 50 ans. En France, il y a une ou deux universités, et je connais deux collèges qui offrent une option espéranto dans le cadre d’activités périscolaires, car l’espéranto est la seule langue au monde interdite en France explicitement par un circulaire (un autre circulaire l’a autorisé, mais en dehors des horaires).