Absolument contre vos propositions (largement inspirées par T. Piketty)
1. la société a tout intérêt à protéger les familles ->quotient conjugal
2. La sous taxation des rentes (immobilière en premier lieu) : vous n’en parlez pas.
3. Vous parlez en terme de revenu mais en RP, à revenu nominal équivalent, votre niveau de vie est beaucoup plus bas ( coût du logement insoutenable surtout pour les jeunes cadres pour qui Paris est rarement un choix...). Ce phénomène vous échappe lorsque vous pointez les inégalités territoriales.
4. Il existe déjà des dizaines de mécanismes qui rééquilibrent le suravantage fiscal qu’ont les classes aisées par rapport à leurs enfants : le quotient familial par exemple modifie considérablement le coût de la cantine ( de 0.14 à 5,2 euro / jour et par enfant à Paris), ou des activités parascolaires etc...
Globalement, mon sentiment est qu’on taxe trop le travail et pas assez les rentes ou les successions. Je serais également favorable à intégrer le patrimoine dans le barème de l’impôt sur le revenu et pas seulement le revenu.
L’inégalité aujourd’hui est avant tout générationnelle : « les vieux » ont accumulé patrimoine et bien être en le faisant payer aux « jeunes » (dette, bulle immo, retraites confortables etc...) ; c’est évidemment un peu caricatural mais avec un très gros fond de vérité. Très instructif d’étudier l’évolution de la répartition du revenu par tranche d’âge et par tête depuis quarante ans ( et je ne parle même pas des évolutions patrimoniales...). Il ne s’agit pas de culpabiliser qui que ce soit mais d’étudier froidement les chiffres. D’où l’intérêt de s’attaquer aux situations patrimoniales plus qu’aux revenus (du travail souvent).
Ainsi on répondrait au double impératif d’équité et d’efficacité , et on remettrait le travail comme moteur central de la création de richesse : gauche et droite devraient être d’accord.