". Mais le grignotage des territoires est difficilement défendable du
point de vue du droit international. Quelles qu’en soient les raisons,
et je ne doute pas qu’elles sont excellentes, ça donne des armes à ses
ennemis et alimente la mauvaise presse.«
@Deneb,
La notion de droit international, quand il s’agit du conflit israélo-palestinien, n’a pas beaucoup de sens. »A partir de 2006, écrit Jacques Tarnéro, sur 10 sessions du Conseil des Droits de l’homme consacrées à la situation des Droits de l’homme dans les Etats membres de l’ONU, 7 furent consacrées à Israël tantis que, sur 40 résolutions condamnant les atteintes à ces mêmes droits, 34 condamnaient Israël« . J’ajouterai, pour vous faire rigoler, ce fragment d’un article de RFI :
»La Libye a été élue jeudi 13 mai au
Conseil des droits de l’homme de l’ONU, malgré l’opposition de
nombreuses ONG de défense des droits de l’homme. 37 d’entre elles
avaient adressé ce jeudi matin un appel de dernière minute aux 192 Etats
membres de l’ONU pour qu’ils ne donnent pas à la Libye un siège au
Conseil. Peine perdue, la Jamahiriya libyenne a recueilli 155 voix.« On était en 2010. Il est vrai que trois ans plus tôt, Khadafi, ce champion en matière de droits de l’homme et de droit international, était allé planter sa tente dans les jardins de l’Elysée ! Ces derniers mois, Bachar el-Assad massacrait en masse en Syrie, mais les instances européennes sous le contrôle de Catherine Ashton continuaient à affirmer que le problème le plus épineux du Moyen-Orient, c’était la question palestinienne. »
En 1967, les israéliens avaient clairement déclaré que la fermeture du détroit de Tiran constituerait un casus belli. Et de fait, c’était pour ce petit état grand comme trois départements français et environné d’ennemis, une question de vie ou de mort. Nasser n’en a pas tenu compte. En moins de deux jours, et alors que les radios d’Egypte continuaient à exalter les éclatantes victoires de l’armée égyptienne, il ne restait déjà plus rien de son aviation. Israël pouvait sans difficulté s’étendre au-delà de ses frontières et prendre, entre autres, le contrôle de Jérusalem. C’est ça, la guerre. Elle n’avait pas été voulue par Israël dont le président d’alors ne cessait de tergiverser, mais elle a fini par avoir lieu. Avec les conséquences ordinaires de toutes les guerres : des excès, des exactions sans doute regrettables mais qu’un Rougalashinga qui « comprend tout » comprendrait probablement. Quand Moshe Dayan et ses soldats arrivent dans les quartiers du mur des Lamentations, ils ont l’impression d’être revenus au bercail et d’être enfin chez eux. Des habitations qui gâtent le paysage sont démolies sans qu’on se préoccupe trop de ceux qui les habitaient etc..
Quand l’Europe et l’Amérique, après être parties tardivement en guerre contre le IIIe Reich ont eu raison du nazisme, on n’a pas demandé aux Allemands s’ils acceptaient qu’on occupât leur territoire, et même qu’on le divisât selon deux zones d’influence. Vous connaissez le mot de Mauriac : « J’aime tellement l’Allemagne que je préfère qu’il y en ait deux ». L’Allemagne a été un danger vital pour l’Europe, et celle-ci, avec l’accord du droit international, a fini par prendre les mesures qui s’imposaient. Les Israéliens sont, eux, depuis 65 ans, dans une situation qui leur fait craindre d’être exterminés. J’ai bien fait de différer de vous répondre : il y avait hier un discours de Netanyahu après celui de Rohani au « Machin ». Que dit-il, Netanyahu ? Que l’existence d’Israël n’est toujours pas officiellement reconnue par les Palestiniens, ce qui est parfaitement vrai : voyez le septième article de la charte du Hamas. Et je mets quiconque au défi de me produire un texte de l’Autorité qui reconnaisse officiellement Israël. Il affirme aussi que la menace iranienne est plus inquiétante jamais malgré les palinodies du président Iranien dont personne ne devrait être dupe. Quand j’ai vu Hollande entre deux portes serrer la main de Rohani, j’ai vu se superposer à cette image celle de Pétain sur le quai de la gare de Montoire. Je n’ai probablement pas été le seul.
L’existence même d’Israël est actuellement menacée. Elle l’est par un pouvoir iranien dont l’objectif avoué a toujours été d’en découdre avec l’Occident pour faire prévaloir un islam radical et tyrannique. Elle l’est par l’antisémitisme européen qu’incarnent très bien des gens comme Catherine Ashton ou les manipulateurs du Quai d’Orsay et l’immense légion des crétins utiles d’AgoraVox qui applaudissent à tous les césarismes totalitaires. Ce sont les mêmes qui allaient applaudir Daladier au Bourget à son retour de Münich. Le bonhomme savait très bien ce qu’il venait de faire. Il n’en était pas fier. On lui prête cette exclamation : « Les cons ! »