En France, l’estimation du nombre de salariés
syndiqués dépend des déclarations des syndicats, pas toujours
transparents sur l’évolution de leurs effectifs. Difficile donc de
connaître précisément le nombre réel de salariés adhérents à une
organisation syndicale.
Mais un constat se dessine : jamais en France le taux de syndiqués n’a été aussi bas. Selon une étude
de l’IFRI réalisée par Brigitte Lestrade en avril 2007, le nombre de
salariés syndiqués ne représente aujourd’hui plus que la moitié de celui
des années 80 et un tiers de celui des 50.
Une étude
sur la syndicalisation en France de la Direction de l’animation de la
recherche, des études et des statistiques, citée dans ce rapport, avance
le chiffre de 1 845 000 salariés membres d’un syndicat pour l’année
2003, dont 1 050 000 fonctionnaires.
En France, le
mouvement de désyndicalisation a commencé dès la fin de la seconde
guerre mondiale. De presque 30% en 1945, il a chuté a 16-17% dans les
années 70 avant de passé sous la barre des 1% dans les années 90.
Avec
7% à 8% de salariés syndiqués aujourd’hui, la France a le plus faible
taux de syndicalisation des pays de l’OCDE. Selon cette dernière, en 2010, l’Allemagne en comptait 18,6%, le Royaume-Uni 26,5%, l’Italie 35% et la Finlande 70%.