Vous êtes complètement à côté du sujet.
Personne ici ne blâme ceux qui, le dimanche, travaillent pour le bien de tous à
des postes où l’exception est effectivement indispensable. Voir en complément
l’article de Robert Gil :
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/travailler-le-dimanche-puis-tard-141690
Le problème est celui de l’économisme (priorité
à l’économie plutôt qu’à l’homme, à l’égalité et à la justice) dans lequel,
sous prétexte de nécessité économique, de concurrence et de modernisme, on fait
avaler de plus en plus facilement, aux plus démunis et aux plus jeunes, une
régression sociale dont les victimes finissent par croire que, effectivement,
elle est indispensable.
Sarkozy avait réussi à faire croire que, pour
permettre de « gagner plus » il était bon de diminuer la contribution financière au budget de la nation de ceux
qui ont un emploi et qui veulent faire des heures supplémentaires (et plus
encore diminuer la contribution financière des
employeurs qui bénéficiaient le plus
de ces heures supplémentaires).
Jusque là, la Gauche syndicale et politique
avait fait admettre que, au contraire, l’emploi rémunérateur devait être mieux réparti
entre tous, les heures supplémentaires rester exceptionnelles et, même dans ce
cas, donner lieu à des prélèvements plus
importants pour alimenter les fonds sociaux et secourir les plus démunis.
Or on a vu dernièrement que, même à gauche
il y avait des partisans de cette immorale duperie sarkozienne. Ceci en dit
long sur la régression sociale et l’inhumanité où la "société d’abondance
et du loisir" en est arrivée.
Ceci, tout simplement, parce que les nantis
qui, en plus des richesses excessives et injustifiées détiennent les pouvoirs
de décision, refusent la répartition
radicalement différente des richesses naturelles et des revenus du travail.
Avec la complicité des médias dominants... dans lesquels les jeunes
journalistes sont les premiers dupés (on compte de plus en plus sur eux pour
faire accepter le pire et on les forme dans cet état d’esprit).
Longtemps, le grand talent de Plantu, avec
une grande concision, faisait passer ce genre de réflexion dans ses dessins.
C’est pourquoi il provoque l’indignation quand aujourd’hui, dans le
« nouveau » Monde, il sert le lamentable état d’esprit dominant qui
aggrave la situation.