Être a droite, c’est a peu prêt exclusivement ne pas être a gauche. Joffrin vient encore d’en faire la preuve dans son éditorial du NO en affirmant en gros une continuité entre les monarchistes de 89, les Nationaux socialistes allemand, le front national et en filigrane, l’UMP....
Être a droite, c’est aussi être républicain et adulte politiquement. C’est a dire être un jour sorti de l’école ou de son administration d’origine.http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/parite-ils-se-foutent-de-nous-116986 C’est a dire savoir que la politique, ce ne sont pas que des vases communiquant et des formalismes institutionnels, que les minorités ont des droits et qu’en démocratie, il n’y a pas d’intérêts égoïstes fondamentalement illégitimes mais des rapports de forces dialogues et négociations..
Nous ne reformerons pas notre pays sans tenir compte des appétits égoïstes des gauches.
Sarkozy, avec une victoire nette mais pas imposante, a fait a peut prêt ce qu’il pouvait réellement faire, en tentant d’y associer les publics de gauche, avec réalisme et doigte et esprit réellement démocratique. Il n’y a qu’a gauche, du fait du surmoi antidémocratique, et du formalisme bureaucratique, qu’on s’imagine qu’avec a peine 51% des suffrages, on peut réellement reformer une société en profondeur.
Ainsi, pour rétablir une vraie égalité entre agents publics et autres français, il faudrait sans doute au moins une victoire a 60% et encore. Pour convaincre les prebendiers socialistes de sacrifier les jeunes dans la fonction publique, il a fallu leur accorder non seulement de ne pas toucher aux inutiles, mais de partager une partie des économies. A moins que cela, on les aurait sans doute eu tous dans la rue.
L’expérience Mitterrand le confirme. A vouloir faire n’importe quoi tout de suite avec une petite minorité conjoncturelle, on s’expose au blocage du pays a courte echeance. C’est aussi ce qui est en train d’arriver a Hollande pourtant plus dissimule et pervers dans sa mise en œuvre des idéaux socialistes. Et cela peut marcher dans les deux sens.
Et puis les profonds conservatismes réactionnaires de gauche sont aussi une part de l’équilibre de notre société. Tous les exemple historique montrent que quand la stabilité existentielle de cette classe dangereuse est mise en cause, même justement, cela les rends violents.
C’est aussi une des raisons pour lesquelles je n’ai jamais vote FN ( mais je le ferai en cas de second tour avec un « plus sectaire ») je ne crois pas a l’idée d’un très grand coup de balai en profondeur, mais plutôt a des reformes progressives opiniâtres, tenaces minutieuses, progressives et chaque fois que possible negociees. Je crois aussi a la possibilité d’un grand effort pédagogique a l’endroit des gauches, qui pêchent souvent autant par ignorance que par seul égoïsme.
Bref, je suis convaincu que les électeurs de gauche sont des français. C’est principalement en cela que je ne suis pas a gauche.....