à l’auteur,
Vous avez tout à fait raison. Quand je passe du côté du rond-point des Champs Elysées et que je vois les statues en bronze d’un Churchill et d’un De Gaulle, deux partisans d’un odieux libéralisme capitaliste, lesquels détestaient tant le camarade Staline, j’ai toujours envie de les renverser et de lancer une souscription pour qu’on les remplace par celles de ces grands bienfaiteurs de l’humanité que furent Vladimir Illitch Oulianof et Iossif Vissarianovitch Djougachvili.
Au métro Belleville, j’ai toujours rêvé de voir s’élever une statue du regretté Pol Pot. Cela ferait tellement plaisir à tant de Cambodgiens qui ont ouvert d’excellents restaurants dans ce quartier de Paris si fortement inspiré, autrefois, par le grand souffle des révolutions.
La place du Colonel Fabien est de plus en plus sinistre, il faut bien le dire. Le Parti y a perdu sa grande activité d’antan qui faisait le bonheur des limonadiers du voisinage. On n’y vend plus l’Huma, même le dimanche. Le grand immeuble d’Oscar Niemeyer est désormais partiellement loué à des entreprises capitalistes. On pense à ces vieux retraités qui n’ont plus besoin d’autant de place, les enfants étant devenus adultes, et qui louent des chambres pour mettre un peu de beurre dans les épinards. Tout fout le camp. Une statue de Fidel Castro s’imposerait, même avant sa mort, près de l’espèce de méduse blanchâtre échouée là, qui recouvre encore la grande salle où se tenaient autrefois les réunions du Comité central. Mais Vladimir (l’autre, l’actuel) n’a plus de directives précises à communiquer au Parti français. A cause de ce salaud de Gorbatchev, L’URSS n’existe plus. Je le redis : tout fout le camp. Et c’est bien triste.