A la belle époque de la libéralisation totale du chemins de fer britannique (depuis on est revenu en arrière), c’était le bon temps de la libéralisation, comme dit spartacus :
Pour augmenter les sources de profits et
les dividendes qu’exigent les actionnaires, les dirigeants de ces
nouvelles entreprises n’eurent - dans ce cadre - pas vraiment de choix.
Les tarifs augmentèrent, les investissements chutèrent en flèche, deux
tiers des emplois cheminots furent supprimés et les coûts de maintenance
fûrent réduits en deça du minimum nécessaire à la sécurité des
circulations. Le nombre d’accidents
monta (parallèlement à la courbe des profits toujours plus élevés, comme
le fit remarquer les cheminots britanniques) rapidement.
Plusieurs d’entre eux furent spectaculaires et causèrent de nombreuses morts.Parmi
eux, l’accident de Southall, en 1997. Cet accident aurait pu être évité
si un système de sécurité qui arrête les trains automatiquement en cas
de franchissement d’un signal d’arrêt avait été installé, comme
demandaient les syndicats cheminots britanniques. Les actionnaires
jugeaient ce système trop coûteux.
Ce système est obligatoire en France, sauf pour certains engins de manoeuvre.
Celui
de Hatfield en octobre 2000 fut causé par la rupture d’un rail dont la
défaillance était connue. Il y avait déja eu 90 déraillements (!) au
cours des douze mois précédents. Le remplacement du rail en question
avait déja été prévu - son remplaçant était posé à côté de la voie -
mais ne faisait pas partie des priorités de Railtrack (la compagnie
privée gestionnaire du réseau) qui y voyait la, un « coût » et non pas une
obligation !
La fragmentation du
réseau obligea également les usagers à devoir prendre plusieurs
abonnements, plusieurs billets, en fonction des différentes compagnies
la où il n’en fallait qu’un seul avant.