Le terme « islamophobie » fut inventé par Khomeiny en 1979, juste après la révolution islamique. L’islamophobie fut l’anathème jeté sur les opposants fustigés ou exécutés par le régime islamiste. Considérés comme ennemis de l’islam, beaucoup furent exécutés sans même avoir droit à un procès. Refuser de porter le voile était aussi assimilé à l’islamophobie. Dans un régime islamiste toute opposition risque d’être considérée comme une atteinte à l’islam.
Le terme était piégé : il avait pour but de faire de l’islam un objet intouchable, sous peine d’être accusé de racisme. Or une confession n’est pas une race. Constater une irréductibilité religieuse entre l’islam et les religions implantées depuis deux millénaires en Occident n’empêche en rien d’avoir de bonnes relations avec les musulmans sur les bases de l’humanité commune.
Alors que sémantiquement « islamophobie » veut dire « peur de l’islam » le terme s’est introduit en Europe dans un sens déformé, notamment « haine des musulmans ». Même le Robert précise : « Forme particulière de racisme dirigé contre l’islam et les musulmans ». Par un jeu de dominos bien connu, une aberration sémantique en induit une autre : désormais islamophobie est « racisme antimusulman ». Il est surprenant que les élites politiques aient entériné sans sourciller en France et en Europe l’usage d’un terme qui a tout d’une machine de guerre idéologique lancée par les ennemis de la tolérance et de la démocratie.
Il faut dénoncer l’usage de ce terme, ou bien en subvertir la fonction en insistant sur son vrai sens sémantique et en proclamant haut et fort le droit à l’islamophobie, le devoir de l’islamophobie.