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Commentaire de Danièle Dugelay

sur Guy Bedos contre Nadine Morano


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Danièle Dugelay Danièle Dugelay 16 octobre 2013 14:52

Personnellement, j’ai une grande tendresse pour Guy Bedos qui m’a accompagnée tout au long de ma vie. Le meilleur remède pour moi depuis des décennies pour un coup de déprime, c’est un petit coup de Bedos. Je ne le connais pas personnellement, mais son talent d’humoriste et de comédien m’a si souvent aidée à passer des moments difficiles et à mieux déguster les instants de bonheur que je le considère comme un ami.

C’est vrai, la mode a changé et mon ami est resté le même, avec ses expressions bien à lui qui reviennent dans tous ses spectacles, mais moi c’est ainsi que je l’aime. Les moins âgés ne savent pas qu’il ne faut pas prendre toujours son humour au premier degré. Je me souviens d’ avoir vu son spectacle au Cirque d’Hiver et, en particulier, son sketch de la lecture de l’annuaire. C’était le jour de la première. Le cirque était plein à craquer et il y avait un nombre impressionnant de personnalités, de gens du théâtre et, bien sûr, les spectateurs lambdas de Guy Bedos. Personne n’a imaginé un instant que l’ami Guy était raciste, mais nous avons bien compris que c’était en fait une critique du racisme ordinaire. Maintenant, on ne réfléchit plus, on fonce.

Nadine Morano a essuyé une de ses flèches courantes. Moi, vieille féministe depuis si longtemps, je sais bien que, dans sa bouche, « salope » est justement excessif pour dénoncer le machisme ambiant plutôt que la « victime directe ». « Mais qu’elle est conne ! » est de la même eau et les deux sont des effets de scène destinés à déclencher les rires libérateurs des spectateurs. Malheureusement pour elle, en montant l’affaire en épingle, Mme. Morano a montré qu’elle manquait en effet non pas seulement d’humour, mais d’une intelligence tout à fait basique. C’est, de plus, une faute politique, mais ce n’est pas la première en ce qui la concerne.

Mon ami que je ne connais pas, mon ami Guy, je suis heureuse de voir que les « plus » et les « moins » distribués à chaque commentaire montrent bien que tu enthousiasmes toujours tes spectateurs, en tout cas ceux qui font passer l’humanisme avant la froideur de la critique sèche, sans humour ni poésie de ces temps trop troublés. On t’aime, je t’aime, Guy notre ami.


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