Je suis diplômé d’une école supérieure de commerce. Je suis fils d’une fonctionnaire et d’un salarié du privé. Mes parents votent à gauche : avant Laguillier aujourd’hui Mélenchon.
Je peux assurer que la majorité des étudiants de SupdeCo ont des parents dans le privé, souvent à des postes assez élevés pour pouvoir payer le prix de cette formation onéreuse. Les enfants de fonctionnaires socialistes se tournent plus volontier vers les études universtaires publiques plus en adéquation avec leur vision du monde
1/ « 1 Les écoles de commerce apprennent très peu le commerce »
Ben si, les 3 années du cursus donnent les outils pour monter sa société ou ceux pour intégrer une grosse structure en étant rapidement opérationnel dans un service et en connaissant déjà comment fonctionnent les autres services. En outre, tous les aspect de la relation commerciale sont bien décortiqué, la mécanique de la négociation jusqu’à l’optimisation des profits.
2/ Un excellent moyen d’entrer en back-office dans une banque et faire joujou avec les flux financiers est d’intégrer une école de commerce reconnue et de se spécialiser en dernière année dans la finance. J’en connais plusieurs exemples personnellement.
3/ Je ne connais pas ces stats pour polytechnique, mais je peux vous assurer que la population y est très différente de celle des écoles de commerce.
D’une manière générale, les cours dispensés dans ces écoles sont très très à droite : privilégiant la logique libérale aux enjeux humains ou écologiques et surtout, n’essayant surtout pas d’élever un peu la conscience des élève, bien au contraire. Il y a bien une filière « ONG » permettant aux élèves les plus à gauche de sortir un peu du système... Sinon, dans la majorité des cours, les humains sont considérés comme des robots, maillons d’une chaîne de production dans les cours de management des processus ou esprits sans âmes réduis à une analyse freudienne de bas étage dans les cours de négociation ou de ressources humaines. L’aspect humain ne ressort presque jamais. Quand on parle d’empathie, on ne s’intéresse pas au parcours où aux idéaux de vie de son interlocuteur mais à sa posture en terme d’ego et d’ambition ou encore de volonté de domination pour savoir comment se positionner face à lui (cf. neuro-linguistique).
« Une ecole qui elimine de plus en plus efficacement les pauvres, est entierement tournee vers la reproduction et l’ascension sociale de ses rejetons. »
Effectivement vu le prix des 3 années (plus le logement), il y a bien un filtre à l’entrée « anti-pauvres » à quelques exceptions près : certains étudiants obtiennent un prêt pour financer leur cursus qu’ils remboursent ensuite quand ils entrent dans la vie active.... déjà endettés ! En revanche, je ne pense pas que les E.S.C. soient le moteur d’une ascension sociale, mais plutôt un moyen pour les moins démunis de garantir un métier à leurs rejetons qui n’a pas su montrer un véritable talent. Car finalement, cette formation est une escroquerie, on ne sait rien faire de ses mains, on n’y apprend pas un métier, juste à entrer dans un système déshumanisé.
Croire que les ESC sont des repères de socialistes... on aura tout lu ici !