philouie,
J’ai eu l’occasion d’écouter cette émission.
Avec Boualem Sansal, écrivain et essayiste, à l’occasion
de son Gouverner au nom d’Allah (Gallimard).
Par Caroline Broué, Antoine Mercier et en compagnie de Ghaleb Bencheikh,
ancien recteur de la Grande Mosquée de Paris et ancien mufti de Marseille.
Boualem Sansal et Ghaleb Bencheikh BC © Radio France
Boualem
SANSAL : « J’ai essayé de situer l’islamisme dans l’histoire
du monde
arabe, dans l’histoire de l’Islam. J’ai été sidéré par la complexité
du
monde musulman. »
« L’islamisme est une tentative de retour à un
Islam orthodoxe mais
il y a des marches différentes : l’islamisme
intellectuel
et l’islamisme radical qui tente de réaliser son projet par
la force. »
« Le pouvoir n’intéresse les islamistes que secondairement, ce qu’ils visent c’est l’implantation dans les sociétés. »
« Parler
c’est s’exposer, ce qui me surprend c’est que dans les pays
occidentaux,
là où les intellectuels arabes peuvent s’exprimer, ils ne
le font pas. »
La géopolitique à la manière occidentale a sa part de responsabilité
mais les divergences politiques et religieuses au sein du monde arabo-musulman
ne bénéficient d’aucune instance sage vers laquelle convergerait une tentative
d’harmonisation. Il est difficile pour un occidental de ne pas faire appel à son histoire.
Entre le 15e et 17e siècles les guerres de religions et autres atrocités innommables.
La stabilité des pays arabo-musulmans ne se conçoit que sous le joug d’une
tyrannie religieuse, politique ou militaire. L’actualité est éloquente.
Quel est votre avis ou sentiment sur le sujet.